Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur une poignée de titres qui ont retenu notre attention, pour le meilleur ou pour le pire.

GROUPE JEAN COUTU

Le Groupe Jean Coutu, qui a perdu près de 30 % de sa valeur en Bourse l'an dernier, a poursuivi sa glissade ces dernières séances. La chaîne québécoise de pharmacies estime avoir réussi à tirer son épingle du jeu au cours du troisième trimestre de l'exercice 2016, malgré l'environnement législatif et réglementaire au Québec qui a un peu bousculé l'industrie pharmaceutique durant les derniers mois. Les analystes financiers sont plus sévères. Les experts de TD Valeurs mobilières, de la CIBC, de la Financière Banque Nationale et de la BMO ont tous revu à la baisse leur prix cible sur 12 mois pour l'action PJC.

DISNEY

Dans un contexte boursier morose, Disney ne parvient pas à bénéficier des excellentes recettes gagnées par le dernier épisode de Star Wars, qui a battu la semaine dernière le record absolu qui était détenu par le film Avatar depuis 2009, au Canada comme aux États-Unis. Le titre a perdu 5,6 % de sa valeur depuis le début de l'année. Walt Disney est le nouveau propriétaire de la franchise phare depuis le rachat de Lucasfilm pour 4 milliards US en octobre 2012. Selon les analystes financiers, il faudra encore plusieurs productions avant de rentabiliser l'opération. L'analyste Tim Nollen, de Macquarie, estime que l'évaluation boursière de Disney est trop élevée alors que le battage médiatique pour l'Empire « va et vient ».

APPLE

L'action d'Apple a chuté de 2,5 %, mardi, sur le NASDAQ, à la suite d'une information du quotidien japonais Nikkei selon laquelle le groupe à la pomme réduirait de 30 % environ sa production d'iPhone 6s et 6s Plus au 1er semestre 2016 par rapport à son projet d'origine. L'analyste Maynard Um, de Wells Fargo Securities, réitère néanmoins sa confiance dans l'action AAPL, qui a perdu un quart de sa valeur depuis ses pics d'avril 2015. L'expert rappelle que la demande pour les modèles « s » est traditionnellement moins forte. Selon lui, l'action d'Apple « commandera un peu de patience durant la transition ».

BARRICK GOLD

Barrick Gold a gagné plus de 16 % depuis le début de 2016. L'or s'est affirmé comme valeur refuge pour les investisseurs nerveux et les titres aurifères ont grimpé en tandem, alors que la chute des marchés financiers en Chine, les tensions au Moyen-Orient et l'essai nucléaire de la Corée du Nord suscitaient l'inquiétude. De plus, certains observateurs prévoient un déficit d'approvisionnement dès cette année, alors que la production mondiale de l'or commence à diminuer après sept années de progression. Barrick est maintenant un titre dont la firme Sterne Agee recommande l'achat.

NETFLIX

Netflix, après avoir plus que doublé de valeur en 2015, a été chahuté cette semaine à Wall Street. En plus d'avoir été sermonné par le réalisateur québécois Xavier Dolan pour le formatage malavisé de Mommy en Grande-Bretagne, le géant du divertissement a surtout été déclassé à « neutre », contre « surperformance » auparavant, par la firme américaine Baird. Selon le site Boursier.com, l'analyste Colin Sebastian juge le ratio « risque sur récompense » désormais équilibré, après la flambée du cours de l'action NFLX l'an dernier, mais demeure optimiste à plus long terme.

VALEANT

L'action de Valeant Pharmaceuticals a abandonné 2,3 % de sa valeur à la Bourse de Toronto au terme de la première séance boursière de la nouvelle année, après que le fonds Pershing Square Capital Management a révélé avoir vendu pour environ 520 millions US d'actions fin 2015. Par contre, l'action VRX a rebondi dès mardi après que les analystes financiers ont minimisé l'opération menée à des fins fiscales pour 2015. Le titre a encore mieux fait mercredi avec la nomination de l'ancien chef de la direction financière, Howard Schiller, pour remplacer temporairement Michael Pearson à la tête de Valeant. « M. Schiller pourrait être exactement ce dont Valeant a besoin en ce moment », selon Alex Arfaei, analyste chez BMO Marché des capitaux.