Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur une poignée de titres qui ont retenu notre attention, pour le meilleur ou pour le pire.

CN [[|ticker sym='T.CNR'|]]Le titre du transporteur ferroviaire montréalais a rebondi de 3 % mercredi au lendemain de la présentation d'une performance financière trimestrielle qui a surpassé les attentes des experts. La direction a par ailleurs dévoilé un nouveau programme de rachat d'actions bonifié en plus de laisser miroiter que le dividende sera engraissé de façon graduelle. Walter Spracklin, chez RBC, se dit impressionné par la capacité d'exécution des gestionnaires autant dans un contexte difficile que favorable. La récente poussée du titre n'empêche pas Benoît Poirer, chez Desjardins, de faire passer sa recommandation à « achat ». « Les superbes résultats démontrent la résilience du modèle d'affaires dans un environnement économique difficile. »

BOMBARDIER [[|ticker sym='T.BBD.B'|]]

L'action du constructeur d'avions et de trains a reculé de 17 % jeudi après qu'il a indiqué avoir traversé un autre trimestre difficile sur le plan financier et précisé de quelle façon le gouvernement du Québec venait à la rescousse de l'entreprise. « La direction a utilisé le troisième trimestre pour nettoyer le plancher et en a profité pour, notamment, prendre des charges et procéder à des radiations d'actifs », souligne Steve Hansen, chez Raymond James. À la Banque Nationale, Cameron Doerksen se montre incisif. « L'entreprise doit générer des commandes d'importance pour sa C Series. C'est crucial. »

UNI-SÉLECT [[|ticker sym='T.UNS'|]]

Le titre du distributeur de pièces automobiles de Boucherville a gagné 5 % jeudi après le dévoilement de résultats financiers éclatants. Des marges bénéficiaires améliorées ont permis de dégager des profits de beaucoup supérieurs aux attentes de Bay Street. L'action d'Uni-Sélect a maintenant progressé d'environ 155 % depuis le début de l'année et Benoît Poirier, chez Desjardins, retire sa recommandation d'achat. « C'est le temps d'appuyer sur la pédale de frein. Je ne m'attends pas à ce que les marges puissent être maintenues à ce niveau. L'évaluation est donc limitée à ce stade-ci. » RBC retire aussi sa recommandation d'achat.

CANAM [[|ticker sym='T.CAM'|]]

Le titre du spécialiste des structures métalliques de Saint-Georges, en Beauce, a bondi de 5 % jeudi après avoir « fabriqué » une autre performance trimestrielle supérieure aux prévisions des analystes. « L'action de Canam est un placement unique à faire pour profiter de l'expansion dans le secteur de la construction commerciale aux États-Unis », commente Frédéric Bastien, chez Raymond James. « L'évaluation du titre a du jeu pour augmenter de façon significative au cours de la prochaine année », dit celui qui pense que le retour de Robert Dutil au sein de l'entreprise (après un passage en politique) aura un impact qui se fera sentir sur les activités de Canam.

VALEANT [[|ticker sym='T.VRX'|]]

Le titre a continué de baisser pour perdre 5 % lundi, le jour où le PDG avait organisé une conférence de presse pour répondre aux allégations contre Valeant, rassurer les marchés et tenter de rétablir la réputation de l'entreprise. « Il faudra davantage pour restaurer une confiance fortement ébranlée, commente Alex Arfaei, de la BMO. J'espère que la direction réévaluera certaines de ses pratiques de divulgations même si ça pourrait se faire aux dépens d'un avantage concurrentiel à court terme parce que le risque de ne pas le faire pour les actionnaires n'en vaut pas la peine. » Le titre s'est de nouveau fait bousculer vendredi, alors que l'investisseur Bill Ackman tentait de défendre Valeant.

D+H CORP [[|ticker sym='T.DH'|]]

Le titre du fournisseur torontois de solutions technologiques au secteur financier a cédé 17 % lundi après avoir été attaqué par des vendeurs à découvert avant de rebondir au cours des jours suivants. « Les résultats trimestriels dévoilés mardi se sont fait éclipser par le rapport des vendeurs à découvert », commente Geoffrey Kwan, chez RBC. Ce dernier estime que la pression n'est pas justifiée et que l'action est attrayante au niveau actuel, en particulier pour les investisseurs patients. « À court terme, l'achat d'actions par des initiés (en particulier si les achats sont significatifs) et jusqu'à un certain point des rachats d'actions par la compagnie enverraient un signal fort de la confiance envers la croissance future. »