Comment arrive-t-on à réduire son train de vie quand l'endettement devient trop lourd ? Motivée à se débarrasser de ses dettes, Marie-Ève s'attaque aux dépenses superflues qui déséquilibrent son budget. Mais l'exercice s'avère pénible, nous explique-t-elle dans ce cinquième épisode de notre série « Train de vie extrême ».

Mode d'emploi pour endiguer ses dépenses

Excédée par ses dettes, qu'elle n'arrive pas à rembourser, Marie-Ève a consulté l'ACEF de Lanaudière, pour savoir par où elle devait commencer. La conseillère budgétaire Hélène Arsenault lui donne des pistes pour passer à l'action.

PAS FACILE DE CHANGER SES HABITUDES

Repartie avec quelques outils, Marie-Ève a une meilleure idée de la façon de s'y prendre pour mettre de l'ordre dans ses finances, mais elle sait qu'elle a du pain sur la planche.

MARIE-ÈVE, 33 ANS

- Couronne nord de Montréal

- En couple, mère d'un garçon de 7 mois

- Revenu personnel : 60 000 $ par année (actuellement en congé de maternité : 40 000 $ par année)

- Revenu du conjoint : 65 000 $ par annéeLe couple gère ses finances séparément.

- Dettes de Marie-Ève :  37 700 $

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Les choix de Marie-Ève

Pas facile de renoncer à certaines habitudes, à des plaisirs auxquels on est habitués et qui nous font du bien. L'exercice que Marie-Ève a entrepris s'avère plus difficile que prévu.

« Je me rends compte que mon argent me glisse entre les doigts comme de l'eau. C'est grave, confie-t-elle. J'ai passé au moins cinq heures à manipuler les chiffres et à comprendre où va mon argent. J'avais vraiment sous-estimé la tâche. Ce n'est pas facile pour quelqu'un comme moi. »

Elle a tout de même pris certaines décisions : finis les rendez-vous chez l'esthéticienne (après une dernière visite, dans quelques semaines, à moitié prix, précise-t-elle) ; elle n'élimine pas le vin, mais achètera des bouteilles moins cher ; un week-end dans un chalet avec des amis, prévu de longue date, lui coûtera quelques centaines de dollars, mais elle refusera les invitations futures ; les célébrations de Noël seront très frugales ; elle surveillera aussi la facture d'épicerie de plus près.

« Mais je ne suis pas seule à prendre toutes les décisions, souligne Marie-Ève. Pour l'épicerie, par exemple, certains achats sont faits par mon conjoint. »

Autre difficulté : Marie-Ève est en congé de maternité jusqu'en janvier. Son revenu est donc réduit pendant les trois prochains mois encore, ce qui lui laisse moins de marge de manoeuvre. Et certaines dépenses à venir ne pourront attendre. Elle devra, par exemple, payer le mois prochain son permis de conduire et l'immatriculation de sa voiture. « C'est à peu près 400 $ d'un coup ! », note-t-elle. De plus, son fils a besoin d'un habit de neige.

Normalement, avec un suivi très rigoureux, de telles dépenses doivent être planifiées à l'avance, pour que les sommes nécessaires soient disponibles au moment prévu, sans affecter les autres postes budgétaires ni exiger le recours à la carte de crédit.

Mais comme Marie-Ève commence tout juste le processus, elle n'en est pas encore là. « Je n'arriverai sûrement pas du jour au lendemain à réduire mes dépenses. Ça risque d'être un long processus », dit-elle.

Mais elle a tout de même de bonnes raisons d'être optimiste. « Si je respecte mes prévisions, je devrais être en mesure de rembourser un peu ma carte de crédit en novembre et pouvoir commencer à rembourser mon conjoint. »

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