Bien sûr, il y a les magazines numériques. Mais les pages lustrées et illustrées, l'odeur de l'encre fraîche, le bruissement des feuilles conservent pour plusieurs un charme sans prix.

Ce qui n'empêche pas de vouloir en réduire le coût.

En dépit du coup de coeur devant l'étalage, l'abonnement demeure l'option la plus avantageuse.

La revue va bien au Québec. Elle est assez stable en ce qui a trait au nombre de parutions, le lectorat est assez constant, quoiqu'en légère baisse, et le tirage augmente sensiblement. Il faut dire que les lecteurs ont un éventail de choix. En novembre 2011, on pouvait mettre la main sur 212 magazines grand public et 132 magazines professionnels au Québec. Les quelques disparus comme Madame et Filles Clin d'oeil sont remplacés par d'autres, comme Moi et Cie, Ricardo ou la nouvelle venue Véro.

L'abonnement à ces magazines coûte jusqu'à 90 % moins cher que l'achat de tous les numéros en kiosque. Lorsqu'on aime un magazine, pourquoi se refuser le plaisir de le recevoir chez soi? On peut s'en tirer à très bon prix!

Rabais Campus

Rabais Campus est une ressource essentielle dans le domaine de l'abonnement. Dans la majorité des cas, cette entreprise montréalaise fondée en 1991 offre les meilleurs tarifs d'abonnement. Le seul hic : le service est réservé aux étudiants à temps complet et aux membres d'associations précises, comme l'Ordre des infirmières du Québec. Si vous faites partie d'un ordre professionnel, informez-vous !

Bonne nouvelle pour les autres : les membres de CAA, des associations des diplômés de toutes les universités québécoises, de même que de la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ) font partie des chanceux ayant accès à Rabais Campus.

Les prix sont parfois légèrement plus élevés pour les associations que pour les étudiants. « On a à peu près 300 publications, dont 250 qui ont exactement le même prix, souligne l'un des propriétaires de Rabais Campus, Roland David. Les autres éditeurs ont décidé de donner le meilleur prix aux étudiants. »

En matière d'aubaines, Rabais Campus n'est dépassé que par Presse Commerce. Il faut par contre avoir une entreprise, une association, une institution ou encore une clinique pour en profiter. Presse Commerce distribue les exemplaires de magazines invendus en kiosque. Leur destination : les salles d'attente. L'achat annuel des clients doit atteindre au moins 190 $.

Si on n'a pas accès à Rabais Campus, il est souvent plus avantageux de s'abonner directement auprès du magazine, sur son site web ou par téléphone. Par exemple, l'abonnement à Châtelaine est à 20 $ sur son site, et de 2 à 9 $ plus cher sur d'autres sites de distribution tels que Rogers ou Québec Loisirs.

La version numérique

Si l'on ne tient pas mordicus à feuilleter son magazine et à sentir la douceur des pages sous ses doigts, le numérique peut être une chouette option. Pour l'instant, l'abonnement à la version numérique d'une revue est surtout offert en duo avec l'abonnement papier, mais quelques revues accordent des rabais substantiels si l'on s'abonne à la version numérique plutôt qu'à la palpable.

Par exemple, l'abonnement annuel au Protégez-vous numérique coûte 10 $ de moins que sa version papier. Le magazine 7 jours demande quant à lui 172,45 $ par an pour la version numérique, et 229,84 $ pour la version papier. Pour d'autres publications comme Décormag, le prix de l'abonnement papier et numérique est exactement le même.

Plusieurs magazines, plusieurs économies

Quelques sites accordent des rabais à l'abonnement à plusieurs publications.

Ce peut être l'occasion de faire un cadeau de fête ou de Noël tout en se faisant plaisir. On a envie de lire tous les National Geographic ? Abonnons-nous en même temps aux Débrouillards et faisons un heureux qui recevra non pas 1, mais 12 cadeaux toute l'année.

Rabais Campus offre par exemple une réduction de 3 $ à l'abonnement à deux publications et 10 $ pour quatre. Du côté de Québec Loisirs, la réduction s'élève à 5 $ pour deux abonnements et 8 $ pour trois et plus.

Il y a toujours possibilité de négocier un prix en s'abonnant à plusieurs revues. Il faut se rappeler que les publicités rapportent davantage d'argent à l'éditeur que sa recette en abonnements. Le lectorat détermine toutefois le prix de l'espace publicitaire. Voilà pourquoi vous pouvez tenter de négocier à la baisse lorsque vous prenez plus d'un abonnement chez un même éditeur, même si l'entreprise n'accorde pas officiellement de rabais.

Quelques distributeurs proposent des abonnements aux revues étrangères, comme Québec Loisirs, Rabais Campus et Renaud-Bray. Encore une fois, magasinez vos magazines, les écarts peuvent être importants.

Quant à s'abonner directement dans le pays d'origine, oubliez l'idée, les frais d'expédition annuleraient toute économie.

Quelques précautions

Selon l'Office de protection du consommateur, il est important avant de s'abonner de lire attentivement les conditions de l'entente, en s'attardant particulièrement à la durée de l'abonnement, à vos obligations et aux termes d'une annulation éventuelle. Si la société avec laquelle vous avez fait affaire ne respecte pas ses engagements, vous pouvez annuler votre abonnement.

Soyez certains de l'honnêteté du commerçant si vous vous apprêtez à régler par carte de crédit en ligne, par téléphone ou même par la poste.

Si vous recevez des articles sans les avoir commandés et que vous désirez que ça cesse, vous devez envoyer une lettre à l'entreprise par courrier recommandé. Un coup de fil ne suffit pas. Dans la lettre, indiquez que vous mettez fin à votre abonnement en indiquant votre numéro d'abonné ou de membre.

Les prix indiqués ici incluent les taxes, mais rappelez-vous que les prix annoncés par les éditeurs sur leur site ne les incluent pas, non plus que les frais d'expédition.

(Insérer tableau Prix de l'abonnement selon le commerçant, taxes incluses)

DES CHIFFRES SUR L'IMPRIMÉ

Les abonnés ont hâte de lire leur magazine! Au Canada, 43 % des lecteurs lisent leur revue imprimée le jour même de sa réception; 77 % commencent la lecture au cours des trois premières journées ; et 92 % au cours de la première semaine.

Selon un sondage de Magazines Canada, 71 % des lecteurs préfèrent les magazines imprimés aux magazines numériques ou en ligne. On préfère d'abord son transport facile, ensuite le toucher du papier, et aussi la plus grande facilité de lecture.

Dépenses en magazines par ménage en 2009 au Québec

Une personne : 23 $

Deux personnes : 42 $

Trois personnes : 41 $

Quatre : 44 $

Cinq et plus : 73 $

Moyenne : 38 $

Dépenses en magazines par tranche d'âge en 2009 au Québec

Moins de 30 ans : 27 $

30-44 ans : 37 $

45-64 ans : 40 $

65 ans et plus : 38 $

De 1997 à 2009, les dépenses en revues et périodiques ont baissé de 50 %.

Statistiques principales des éditeurs de périodiques culturels, soutenus par le Conseil des arts et des lettres du Québec selon le secteur en 2010-2011

On dénombrait 6 éditeurs dans le domaine des arts visuels, 19 en littérature et 4 dans les autres secteurs, pour un total de 29 éditeurs au Québec.

En 2010-2011, on dénombrait 20 revues d'arts visuels et 70 de littérature.

Le tirage moyen par parution : 2906 exemplaires pour les revues d'arts visuels, 1712 pour la littérature.

Tirage moyen selon le thème de la revue au Canada en 2011

Intérêt général : 7658 en anglais, 879 en français

Sports et loisirs : 1194 en anglais, 1804 en français

Quarantaine et troisième âge : 2551 en anglais, 400 en français

Arts et spectacles : 4651 en anglais, 396 en français

Affaires municipales et régionales : 5015 en anglais, 708 en français

En 2011, le Canada avait 100 magazines d'intérêt général par habitant. En comparaison, la France en comptait 68, la Grande-Bretagne 46 et les États-Unis 22.

Toujours en 2011, il y avait 1286 magazines offerts au Canada, dont 24 % en français. Dix ans auparavant, on en comptait 961.

En 2011, il n'y a eu qu'une seule fermeture de magazine francophone au Canada, contre sept de magazines anglophones.

Sources : Institut de la statistique du Québec, Magazines Canada et Centre d'étude sur les médias de l'Université Laval