Nous avons économisé 15 000 $, nous dit Amélie. Est-ce qu'on doit investir dans un second immeuble ?

Question candide, pensez-vous ? Attendez un peu de voir.

Amélie a 30 ans. Son conjoint en a trois de moins.

En 2011, ils ont acheté un immeuble locatif de quatre appartements pour 500 000 $. Ils habitent le logement qu'ils ont ensuite fait aménager dans le sous-sol. Parce qu'ils étaient propriétaires occupants, la mise de fonds minimale se trouvait réduite à 10 %.

Ils ont mis un apport de 50 000 $.

Des économies de 50 000 $ avant 30 ans ? « Ce n'est pas moi la meilleure !, souligne Amélie. Olivier vivait seul. Il a mis tout son argent de côté depuis qu'il travaille. »

Les deux conjoints détiennent l'immeuble à parts égales, bien qu'Olivier ait fourni l'essentiel de la mise de fonds. Or, aucun document ne relève cette disparité. « On était tellement en amour, relate Amélie. Olivier disait qu'on est ensemble pour la vie. »

Amélie gagne 35 000 $ par année et n'a aucun régime de retraite avec son employeur. Olivier est technicien et touche un salaire de 40 000 $, assorti d'un solide régime de retraite à prestations déterminées.

Ils ont pu contracter une hypothèque amortie sur 30 ans plutôt que sur 25, ce qui a réduit les mensualités. « On était les derniers à avoir passé sur 30 ans », raconte Amélie.

Les loyers des quatre logements suffisent à payer les mensualités hypothécaires, l'assurance et les impôts fonciers.

Depuis l'acquisition, Amélie et Olivier ont réussi, en deux ans, à économiser encore 15 000 $. Bref, tout s'est tellement bien passé qu'ils songent à répéter l'expérience. « Comme je n'ai pas de régime de retraite, nous nous sommes dit que l'immobilier était un bon choix de placement, expose Amélie. J'aimerais savoir si nous devrions continuer sur la même lancée ou nous diversifier, et si vous préconisez cette option, vers quelle direction nous devrions-nous nous diriger ? »