Le dernier rapport de la firme de notation de crédit Moody's Investors Service soulève au moins cinq bonnes raisons d'avoir en portefeuille des obligations canadiennes à haut rendement.

1. Les taux d'intérêt nominaux sont élevés

Le rendement nominal moyen du top 5 de Moody's, une sélection de cinq obligations canadiennes à rendement élevé obtenant les meilleures notes de crédit, est de 8,2%, un revenu intéressant pour le risque couru (voir le tableau ci-contre).

2. Elles sont plus sûres que les obligations américaines

Eh oui! Les émetteurs d'obligations à haut rendement sont plus solides au Canada qu'aux États-Unis, soutient Moody's. Le marché américain est tout de même plus profond, avec plus d'institutions et de fonds qui y interviennent.

3. Les garanties sont supérieures

Les obligations émises en dollars canadiens sont plus contraignantes pour les entreprises canadiennes que celles libellées en dollars américains, note encore Moody's. Une explication possible: comme il y a encore peu d'investisseurs pour ce marché relativement jeune et restreint au Canada, ils ont une plus grande influence sur la rédaction des clauses. Ces garanties protègent les intérêts des deux parties. Ainsi, elles peuvent empêcher une entreprise de contracter toute dette additionnelle ou la forcer à prendre certaines actions comme de s'assurer de maintenir ses permis et brevets.

4. L'offre s'accroît

Les entreprises ont tiré les leçons de la crise financière de 2008 qui a limité la capacité des banques à accorder des crédits. Depuis, elles cherchent à se refinancer directement sur le marché obligataire, d'où un nombre croissant d'émetteurs. Fait noté par Moody's, les entreprises les plus à risque sont celles qui offrent les meilleures garanties.

5. Pour tous les goûts

Le choix est aussi plus varié, avec des niveaux de risque bien différents. Parmi les 29 émetteurs analysés par Moody's depuis février 2011, l'éditeur canadien Postmedia Networks présente les meilleures garanties tandis que le câblodistributeur montréalais Vidéotron figure parmi les moins recommandables, selon le modèle de pointage développé par l'agence de notation de crédit. Entre les deux extrêmes, on retrouve des entreprises au profil tout aussi varié, comme Western Energy Services (pétrole et gaz) et Great Canadian Gaming (casinos).