La lutte contre le surendettement, plus cruciale que jamais.

Les ménages n'ont jamais été aussi endettés: leurs dettes représentent 153% de leurs revenus annuels après impôts, davantage qu'aux États-Unis. Dans ce contexte, la troisième phase de la réforme de la Loi sur la protection du consommateur (LPC), qui vise à mieux encadrer les pratiques de crédit, est plus cruciale que jamais.

Québec a déjà jeté les bases, avec le dépôt du projet de Loi 24. Il sera bientôt interdit d'offrir un cadeau pour encourager un consommateur à prendre un nouveau crédit. Le paiement minimum sur les cartes de crédit remontera graduellement à 5%. Et les consommateurs seront mieux protégés en cas de fraude.

Autre grande avancée: les prêteurs devront vérifier la capacité de remboursement du client avant de lui faire crédit. «Le principe général du «prêteur responsable» est approuvé. Reste à voir comment ça va s'intégrer dans le règlement d'application. C'est le nerf de la guerre», dit Stéphanie Poulin, directrice du service juridique d'Option consommateurs.

Grand ménage dans les garanties de maisons neuves

Il y aura un grand ménage dans les programmes de garanties de maisons neuves en 2012. Avec la loi 35, Québec a décidé de retirer des mains des associations d'entrepreneurs les programmes de garanties de maisons neuves, pour les confier à des organismes à but non lucratif. Reste à savoir qui reprendra le flambeau...

Le gouvernement veut aussi créer un fonds d'indemnisation pour les propriétaires qui sont victimes d'un problème systémique, comme les centaines de résidants de Trois-Rivières qui ont eu des problèmes de fondation.

Les balises inscrites dans la loi sont très générales. «Il est difficile de voir jusqu'où les changements iront. C'est dans le règlement, présentement à l'étude, qu'on verra la portée réelle des changements», dit Charles Tanguay, porte-parole de l'Union des consommateurs.

Il souhaite aussi que les garanties comportent moins d'exclusion pour que les acheteurs soient mieux protégés. À son avis, il est temps de prendre «un virage qualité» dans la construction. «Il faut qu'on arrête de couper les coins pour vendre les maisons le moins cher possible», dit M. Tanguay.

Une mesure simple, pour mieux faire l'Ă©picerie

Dans un contexte où le prix des denrées alimentaires augmente, Option consommateurs réclame l'étiquetage par unité de mesures (ex: 49 cents\100 ml) sur tous les produits vendus en épicerie, y compris ceux en solde.

«Il s'agit d'une mesure simple et concrète qui peut avoir un impact sur le budget des ménages. C'est l'accès à la nourriture à un prix raisonnable qui est en cause», insiste Mme Poulin.

Avec 30 000 produits en moyenne à l'épicerie et des formats de plus en plus variés, les clients ont du mal à comparer les prix. Ils risquent d'acheter un produit en solde, même si ce n'est pas le choix le moins cher.