La ministre de la Famille, Yolande James, nous livre la vision du gouvernement du Québec sur l'avenir des mesures de conciliation travail-famille au sein des entreprises. Elle nous parle de la place enviable qu'occupe le Québec en la matière et du rôle exemplaire que le gouvernement entend jouer à ce chapitre en sa qualité de plus important employeur de la province.

Où se situe le Québec en matière de conciliation travail-famille par rapport au reste du Canada et aux pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)?

Le Québec est à l'avant-garde et est reconnu comme tel par les pays de l'OCDE et les sommités internationales en la matière. Ces gens regardent souvent ce qu'on fait chez nous que ce soit les services de garde à contribution réduite, le congé parental très généreux ou le soutien aux enfants. Et pourquoi le Québec est-il un exemple si suivi? Les résultats sont très clairs. On assiste à une augmentation assez significative des naissances depuis 2003, de 15 000 naissances de plus, en moyenne, et on voit un record au niveau du taux de participation des femmes sur le marché du travail.

Quel rôle le gouvernement du Québec entend-il jouer à l'avenir en matière de conciliation travail-famille?

Si on veut continuer d'être avant-gardiste avec nos politiques, le Québec ne s'arrête pas là. C'est la raison pour laquelle j'ai lancé récemment cette norme de certification de conciliation travail-famille. L'objectif est de reconnaître les entreprises qui ont adopté les meilleures pratiques en matière de conciliation comme on reconnaît les entreprises qui ont adopté les meilleures pratiques environnementales avec les normes ISO. Pour une entreprise, la conciliation ne doit pas être vue comme une récompense qu'on donne aux employés. Les mesures de conciliation travail-famille, ce sont des avantages concurrentiels importants dont se dotent les entreprises. Elles y gagnent en productivité de la main-d'oeuvre et en réduction de l'absentéisme au travail.

Le gouvernement est lui-même un important employeur. Quelles sont ses responsabilités à cet égard?

Il faut donner l'exemple. Dans mon ministère, on est à l'oeuvre justement pour s'assurer d'être reconnu par le Bureau de normalisation comme étant une organisation certifiée conciliation travail-famille. Comme le gouvernement du Québec c'est beaucoup plus que le ministère de la Famille, vous comprendrez que j'encourage mes collègues ministres de le faire fortement également.