Les marchés boursiers ne peuvent pas monter en ligne droite, et des corrections deviennent régulièrement nécessaires pour ramener l'ordre et l'équilibre entre les acheteurs et les vendeurs.

Il existe deux types de correction, explique Ron Meisels, président de Phases & Cycles, une firme montréalaise de gestion de portefeuilles spécialisée en analyse technique. D'abord, la correction verticale, lorsque le marché descend dans une proportion plus ou moins grande durant une certaine période de temps. «Ce type de correction se produit généralement lorsque le marché s'est éloigné de façon importante de sa moyenne mobile de 200 jours», dit-il.

Mais aussi, la correction peut être horizontale. Dans ce cas, c'est le temps qui fait son oeuvre. Le marché fait alors du surplace durant assez longtemps pour permettre de corriger l'état de surachat qu'avait occasionné le trop grand enthousiasme des investisseurs.

Bien que l'on puisse croire qu'une correction verticale se prépare compte tenu de l'éloignement actuel du marché de sa moyenne mobile, M. Meisels croit plutôt que nous assisterons à une correction horizontale. Le S&P 500 a déjà eu une petite correction verticale en novembre, et il s'en bien remis, ce qui rend moins probable une correction plus importante à compter de maintenant, selon M. Meisels. «C'est la moyenne mobile qui rattrapera l'indice et non pas l'inverse», dit-il.

Adepte de l'analyse technique, M. Meisels ne se préoccupe pas des questions fondamentales de l'économie, et concentre son analyse sur l'étude de la configuration graphique et l'évolution d'indicateurs de tendance et de force relative.

Il conclut qu'après une pause en février, et la possibilité d'un quelconque repli en mars, le S&P 500 retrouvera une tendance à la hausse qui le conduira dans un premier temps à 1375, où il se butera au prochain niveau de résistance.