Les enchères chronométrées sont-elles des loteries déguisées? Jonathan Tremblay, de Bidou.ca, préfère une autre image, celle d'un jeu de foire où plusieurs concurrents rivalisent d'adresse pour gagner une peluche. C'est une question de stratégie, pas de chance, soutient-il.

Reprenons l'exemple de notre iPhone 4 emporté à 4,92$. Vanica a abandonné après avoir surenchéri 98 fois, alors que les enchères en étaient encore à 2,62$. Le gagnant BigBen1, après une première offensive au début de l'enchère, est resté silencieux pendant que le prix grimpait de 1,62$ à 4,35$, pour répliquer ensuite avec insistance jusqu'à l'emporter avec 4,92$.

D'autres la jouent à l'intimidation, misant sur leur réputation de ténacité. «Certains se font des ennemis», observe Jonathan Tremblay.

Toutefois, «rares sont ceux qui mettent de 30 à 40$ sur une seule enchère, soutient Alexandre St-Pierre, cofondateur de bidou.ca. Ils misent à plusieurs endroits en même temps et c'est pour eux un divertissement.»

Il invite d'ailleurs les nouveaux adeptes à prendre le temps d'observer le déroulement et de compulser l'historique des enchères, question d'acquérir quelques notions tactiques avant d'y risquer leurs propres dollars.

Mais il ne faut pas perdre de vue que si un site d'enchères chronométrées est rentable, c'est parce qu'il fait plus de perdants que de gagnants.

Pour répondre à ces critiques, bidou.ca a très tôt proposé aux enchérisseurs malheureux d'acheter l'objet de leur convoitise au prix de détail courant, les bidous misés étant soustraits du prix courant. Les plaintes sont alors venues de certains participants, qui voyaient les enchères s'étirer et les prix d'adjudication grimper en raison du moindre risque de perte. Bidou.ca offre maintenant les deux types d'enchères, clairement différenciés.