La vaste majorité des Canadiens croient qu'il est important de commencer à planifier tôt sa retraite. Mais l'écart est grand entre ce qu'ils croient et ce qu'ils font.

En effet, c'est presque 90% des Canadiens qui jugent que la planification de la retraite doit commencer avant 35 ans. Mais dans les faits, 40% d'entre eux n'ont aucun plan de retraite, selon un rapport publié jeudi par l'Institut Info-Retraite BMO.

Ce rapport basé sur un sondage du The Strategic Counsel, mené auprès de 2034 Canadiens de 35 ans et plus, explore la psychologie des Canadiens et leurs «priorités antagonistes».

Priorités antagonistes? Il s'agit simplement d'une opposition entre les croyances et les comportements des gens qui nuisent à la mise en place d'un plan d'épargne efficace.

Parmi ces comportements, le rapport cite la gratification immédiate et la paralysie de choix.

La gratification immédiate est le fait d'accorder moins de valeur à une récompense future qu'à un avantage immédiat.

Et les résultats du sondage sont clairs quant à cette recherche du plaisir immédiat: 82% des répondants reconnaissent l'importance d'épargner... mais 81% de ceux qui n'ont rien mis de côté pour la retraite disent vouloir plutôt répondre à leurs besoins immédiats.

L'autre comportement qui nuit à l'épargne, la paralysie de choix, fait en sorte que l'individu se sent bombardé par un surcroît d'information financière qui l'empêche de choisir la bonne méthode de placement.

Selon le rapport, 36% des non retraités avouent que cette surdose d'information constitue un obstacle à leur plan d'épargne-retraite.

«Comprendre les barrières psychologiques qui s'opposent à une épargne-retraite efficace est la première étape à franchir pour les repousser», croit Tina Di Vito, chef de l'Institut Info-Retraite BMO.

Elle compare l'effort nécessaire à l'établissement d'un plan de retraite à celui qu'exige l'adoption d'un nouveau régime alimentaire.

Mais selon Mme Di Vito, il est important de se responsabiliser et de s'assurer d'«être prêt quand viendra le temps de cesser de travailler pour passer à la prochaine étape de sa vie».

Donc, à vous de revoir vos priorités... antagonistes!