La semaine dernière, après la publication du plus récent communiqué de la Banque du Canada, La Presse Affaires soulignait que le «bar ouvert hypothécaire tirait à sa fin». La Banque du Canada devrait hausser ses taux en juillet, peut-être même avant cette date, selon certains économistes.

Dans ce contexte revient toujours la question évidente pour ceux qui deviennent propriétaires: hypothèque à taux variable ou taux fixe? Des arguments sont valables des deux côtés. Certains soutiennent que c'est un bon moment pour y aller avec le taux fixe, compte tenu de la hausse des taux à venir. D'autres, comme l'économiste Sébastien Lavoie, de la Banque Laurentienne, soulignent que même si les taux montent, ils resteront encore relativement bas.

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Le taux variable est alléchant, mais l'acheteur doit être capable d'encaisser des hausses substantielles au troisième trimestre. D'un autre côté, même si les taux augmentent très rapidement, «il est loin d'être certain que le taux variable dépasse avant la fin de l'année ce qu'offre l'actuel taux fixe», note M. Lavoie.

La décision n'est pas aisée, d'autant plus qu'elle vient s'ajouter aux questions relatives au terme, à l'amortissement et à la fréquence de remboursement. Il est toutefois possible de couper la poire en deux, c'est-à-dire de prendre une partie de l'hypothèque à taux fixe, et l'autre à taux variable.

«Quelqu'un qui voudrait profiter des bas taux et en même temps d'une certaine stabilité pourrait vouloir choisir cette option, dit Nathalie St-Amant, directrice principale, gestion des produits hypothécaires, à la Banque Laurentienne. Cela permet de diminuer le risque.»