Dans le millier de fonds canadiens d'actions globales recensés par Marc Dalpé, gestionnaire de portefeuille chez Dalpé-Milette - Valeurs mobilières Desjardins, seulement 3,8% des actifs sont investis dans les pays émergents. Une aberration, selon le gestionnaire.

À l'occasion d'une conférence organisée au Club universitaire de Montréal, hier midi, Marc Dalpé a livré un plaidoyer en faveur de l'investissement dans les pays émergents. «J'ai de la difficulté à comprendre que des gestionnaires ignorent les pays émergents ou se limitent à y saupoudrer leurs investissements. Ce devrait être un pilier de la stratégie d'investissement. Il y a plus de chances de trouver des occasions dans des pays qui connaissant une croissance d'au moins 7 ou 8%, que dans ceux qui ont une croissance de 3 ou 4%.»

Marc Dalpé est encouragé par ce qui se passe dans les marchés émergents. La Chine compte stimuler la croissance intérieure pour diminuer la dépendance aux exportations. Son économie est de plus en plus diversifiée. «La Chine réussira son pari et les autres pays émergents suivront, de quoi compenser la baisse d'appétit des consommateurs américains», soutient-il.

Dans ces pays émergents, le taux d'épargne est généralement plus élevé, tandis que le crédit est encore limité. Cette situation est en voie de changer, croit Marc Dalpé. Les consommateurs des pays émergents vont commencer à emprunter et consommer.

Compte tenu de ces évolutions, le gestionnaire prévoit dans quelques années une augmentation massive des investissements dans les pays émergents, quand les investisseurs se rendront compte que les meilleures occasions sont sur ces marchés. Et il se peut que cela se produise très rapidement, de sorte que les prix pourraient monter de façon importante.

À la fin de 2009, le portefeuille du client type de Dalpé-Milette comptait 20% d'actions de marchés émergents (Chine, Inde, Brésil et Asie du Sud-Est). Cela représente près de 40% des actifs investis dans les marchés boursiers.