Après une hausse très rapide en 2009, le prix des matières premières devrait grimper beaucoup plus modestement en 2010, selon une analyse de Desjardins études économiques.

À la mi-janvier, les investisseurs ont tourné le dos aux actifs plus risqués, constatent François Dupuis et Mathieu D'Anjou, respectivement économiste en chef et économiste principal chez Desjardins. Les inquiétudes suscitées par la crise des finances grecques et le resserrement monétaire chinois ont probablement refroidi les ardeurs des investisseurs.

 

Mais Desjardins croit toujours que «la combinaison d'une accélération progressive de l'activité économique mondiale et d'une offre amplement suffisante pour répondre à la demande milite pour des hausses relativement modestes des prix des matières premières en 2010».

Les prix des métaux de base sont revenus à des niveaux plus réalistes, «plus en ligne avec leurs déterminants fondamentaux», estiment les deux économistes. Les hausses de prix s'annoncent limitées dans ce secteur.

Pour ce qui est des métaux précieux, Desjardins est beaucoup plus emballé par les perspectives qu'offrent le platine et le palladium, de plus en plus utilisés en Chine dans la fabrication de bijoux et d'automobiles. Desjardins est moins enthousiaste face à l'or et l'argent. Les problèmes de l'euro jouent en faveur du dollar américain, ce qui joue donc en défaveur de l'or.

En ce qui concerne le pétrole, le tandem incertitude économique et stocks élevés devrait suffire à maintenir le prix du baril autour du niveau actuel (autour de 75$US) dans les mois à venir. Mais le prix pourrait atteindre les 90$US vers la fin de l'année, étant donné que les craintes d'une offre insuffisante face à la demande grandissante en Asie referont surface, soutiennent MM. Dupuis et D'Anjou.