Comment fonctionnent-elles, les ACEF, acronyme d'association coopérative d'économie familiale?

Ce sont elles aussi des organismes de bienfaisance enregistrés. La plupart sont membres de l'Union des consommateurs. L'ACEF de l'Est de Montréal, par exemple, est soutenue en large partie par Centraide du Grand Montréal et par le Secrétariat à l'action communautaire autonome et aux initiatives sociales. Elle s'autofinance également par des cours et des projets de recherche ou de publication.

L'ACEF de l'Est occupe un petit duplex de la rue Marseille, dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, qu'elle a acheté il y a une vingtaine d'années.

Comment fait-elle connaître ses services? La grande majorité des gens qui demandent une consultation budgétaire ont été référés par des CSSS et d'autres organismes sociaux. Les cours et ateliers donnés occasionnellement sont pour leur part annoncés - gratuitement - dans les agendas communautaires des journaux de quartier.

«Les consultations budgétaires sont gratuites pour quiconque habite le territoire», précise le responsable des communications, Jacques Audet. La rencontre, d'une durée d'une heure et demie, est préparée au préalable par un questionnaire détaillé sur les revenus, le budget et les dettes du consommateur ou du ménage. Au terme de la rencontre, on passera en revue les solutions adaptées à leurs problèmes financiers: réorganisation budgétaire, vente d'un actif, etc. Si la faillite ou la proposition de consommateur sont de mise, le conseiller leur remettra une liste de syndics. «Ici, on ne conseille pas, on présente les solutions et on aide les gens à réfléchir», décrit Lise Morin, responsable de l'ACEF de l'Est.

Sauf exception, les ACEF ne concluent pas de consolidation de dettes, ne négocient pas le remboursement des dettes avec les créanciers. Et par conséquent, ne touchent aucune ristourne sur celles-ci.