Avec les turbulences qui ont affecté le système bancaire américain, plusieurs Canadiens se sont demandé si leurs épargnes étaient protégées si une institution financière canadienne faisait faillite. Que tout le monde se rassure, la Société d'assurance-dépôts du Canada (SADC) assure la plupart des types de dépôts faits dans des institutions du pays, jusqu'à concurrence de 100 000 $.

«Des clients ont posé des questions durant la dernière récession, confirme Harold Heppell, directeur principal, gestion de produits d'investissement, à la Banque Laurentienne. Cette question est revenue à l'avant-plan.»

Il est vrai que la SADC est beaucoup moins occupée que son homologue américaine, la Federal Deposit Insurance Corporation. Depuis sa création, en 1967, la SADC a dû compenser les pertes de clients de 43 institutions en faillite. La dernière en date est la société d'hypothèques Security Home, en 1996.

Reste que la SADC sera drôlement appréciée des déposants quand une autre institution nagera en eaux troubles. «Ce peut être bien utile pour la protection du capital», dit M. Heppell.

Les comptes bancaires, mandats, chèques de voyage et certificats de placement garanti (CPG) de moins de cinq ans sont quelques-uns des produits couverts par la SADC, dans la mesure où ils proviennent d'une institution membre de la SADC (la plupart des institutions le sont) et que les fonds sont en dollars canadiens. «Cela couvre une bonne partie de la gamme bancaire», note Harold Heppell.

Par contre, les obligations, bons du Trésor, CPG de plus de cinq ans ou les parts de fonds communs de placement ne sont pas assurables.

Le plafond assurable est de 100 000$ par produit (compte, CELI, REER, etc.). Un déposant peut donc avoir plusieurs tranches de 100 000$ assurées. Si un déposant a des dépôts dans plusieurs institutions, ou dans des filiales distinctes d'une même institution, les montants assurables s'additionnent aussi.