Les cotisations aux REER (Régime Enregistré Epargne Retraite) poursuivront probablement leur tendance à la baisse jusqu'en 2020, selon une étude des services économiques RBC qui souligne que cette évolution se poursuivra parallèlement au vieillissement de la population canadienne.

L'étude de cette division de la Banque Royale s'appuie sur les tendances des 40 dernières années en matière de cotisation aux REER.

Dans un communiqué de presse accompagnant l'étude, Paul Ferley, économiste en chef adjoint chez RBC, a expliqué que durant trois décennies, à partir de la fin des années 1960, les cotisations aux REER ont connu une croissance constante pour ensuite amorcer une tendance à la baisse à la fin des années 1990 puis ont continué à chuter jusqu'en 2008, au rythme du vieillissement des baby-boomers, qui cotisaient dans une moindre mesure.

Selon lui, cette tendance à la baisse ne signifie pas nécessairement que les Canadiens n'épargnent pas assez en vue de la retraite, mais la baisse de l'épargne peut avoir une incidence négative sur l'économie canadienne dans son ensemble, car moins de fonds sont ainsi disponibles pour financer des activités de placement.

Le rapport de RBC indique que les cotisations aux REER, en proportion du revenu personnel, ont diminué au cours des 11 dernières années après avoir augmenté de manière constante jusqu'au sommet enregistré en 1997. De plus, l'étude conclut que l'augmentation du nombre de baby-boomers, ainsi que les habitudes d'épargne distinctes de chaque groupe d'âge (34 ans ou moins, 35 à 44 ans, 45 à 54 ans, 55 ans ou plus), peuvent expliquer en majeure partie à la fois la hausse des cotisations aux REER avant 1997 et la baisse enregistrée depuis.

Les habitudes d'épargne varient beaucoup d'un groupe d'âge à l'autre, selon RBC, qui précise que ce sont les épargnants du groupe des 34 ans ou moins qui sont les moins enclins à cotiser à un REER. La hausse la plus marquée des cotisations s'observe dans le groupe des épargnants âgés de 35 à 44 ans, suivie d'une hausse plus modeste dans le groupe des 45 à 55 ans. Les cotisations diminuent dans le groupe des 55 ans ou plus.

Au cours des 40 ans qui ont précédé la fin des années 1990, la courbe des cotisations aux REER a suivi celle de la population des baby-boomers, un segment démographique important et selon les auteurs de l'étude, le vieillissement des baby-boomers sera vraisemblablement l'un des principaux facteurs qui entraîneront la chute constante des cotisations aux REER au cours des 10 prochaines années, à moins que ne se produisent des changements radicaux dans les habitudes d'épargne.