L'heure des bilans 2009 approche déjà. Pour le marché des métaux comme beaucoup d'autres, ce fut une année de hauts et de bas, de bon et de moins bon. John Redstone et John Hughes, de Valeurs mobilières Desjardins (VMD), parlent du «bon, de la brute et du truand» dans leur récente analyse des 12 derniers mois.

Le bon (the good): les prix des métaux, comme les actions du secteur, ont constamment grimpé au cours de l'année. Du début de 2009 jusqu'à la fin de novembre, le prix du cuivre, métal baromètre, a gagné 108%. Pendant ce temps, le sous-indice du TSX pour les mines et métaux a presque quadruplé pour atteindre un niveau record.

La brute (the bad): la production industrielle du monde occidental (un facteur traditionnel du prix des métaux) a fortement reculé dans le monde occidental. «La contraction était d'une magnitude sans précédent», notent les deux analystes de VMD.

Le truand (the ugly): au moment où le chômage explosait aux États-Unis, les exportations chinoises se sont effondrées. Deux moteurs de l'économie mondiale tournaient alors au ralenti. En plus, la menace d'un autre écroulement financier a constamment plané, les contrecoups de l'annonce des difficultés de Dubaï en étant la dernière illustration.

Au final, toutefois, le bon semble avoir vaincu la brute et le truand. Avec le renforcement des économies occidentales, la Chine repartie en grande vitesse et une offre limitée, les prix des métaux pourraient continuer à grimper. Tant et si bien que VMD souligne que ses prévisions de prix pour 2010 (1,25$US la livre pour l'aluminium, 3,50$US pour le cuivre, entre autres) pourraient s'avérer «extrêmement conservatrices».

MM. Redstone et Hughes recommandent de surpondérer le secteur. Leur choix préféré est Thompson Creek Metals.