Fait exceptionnel, le rendement à échéance moyen de l'indice obligataire DEX Univers est passé sous les 3% à la fin de novembre, signe on ne peut plus clair que les taux des obligations, qu'elles soient de gouvernement ou de société, sont au plancher.

Le marché obligataire canadien avait commencé l'année avec un rendement à échéance moyen d'environ 3,80%. L'indice DEX Univers, le principal indice de référence des gestionnaires obligataires, a une pondération de 47% en titres fédéraux (gouvernement et agences), 24% en titres provinciaux, un peu plus de 1% en titres municipaux et 27% en obligations de société.

Ce n'est pas par hasard si le DEX flirte avec les 3%. Les taux de courte échéance demeurent très bas. Les taux des obligations de société continuent également de diminuer, quoique de manière moins prononcée qu'au cours de l'été. Cela signifie tout de même que les gens sont de plus en plus prêts à accepter le risque supplémentaire que les obligations corporatives représentent. Le rendement à échéance moyen est passé de 3,89 à 3,70% de la fin d'octobre à la fin de novembre. Il était de 5,85% à la fin 2008.

Dans un autre ordre d'idées, les gouvernements continuent à émettre beaucoup, observe Benoit Durocher, vice-président à la direction et chef stratège économique chez Addenda Capital. Hier, par exemple, avait lieu un encan de 700 millions de dollars d'obligations à rendement réel du gouvernement fédéral. Ces obligations sont indexées selon l'inflation ou la déflation.

Grosso modo, le résultat de cet encan (avec un coupon réel de 1,51%) montre que le marché anticipe de l'inflation à long terme de 2,37%, étant donné que les obligations du gouvernement du Canada de 30 ans ont un taux de 3,88% actuellement.