Le quart de tout le rendement. C'est ce que gobent les frais de gestion des fonds communs, estime Jean-François Vinet, analyste financier chez Option consommateurs.

Le Canada est l'un des rares pays où le ratio des frais de gestion des fonds communs dépasse 2%. En considérant que la Bourse peut générer, sur une longue période, un rendement d'environ 8%, cela signifie que le quart du rendement échappe aux investisseurs. Et la somme absolue perdue en frais de gestion augmente en même temps que le capital, rappelle M. Vinet.

M. Vinet insiste sur l'importance de magasiner. «Une fois que nous avons déterminé notre profil d'investisseur, il faut comparer afin de trouver le produit le moins cher qui correspond à notre profil.»

Jeter un oeil aux FNB

Jean-François Vinet recommande particulièrement de jeter un oeil aux fonds négociés en Bourse (FNB), beaucoup moins chers que les fonds communs à gestion active. Certains ont un ratio de frais aussi bas que 0,17%.

Et comme ils pistent les principaux indices, leur rendement est très semblable à celui du marché. «C'est comme une télé plus performante et moins chère», affirme M. Vinet, qui note que huit fonds actifs sur dix se font battre par le marché.

Mais il ne faut pas se lancer tête première, nuance-t-il. Il faut d'abord respecter son profil d'investisseur. Et, si on est néophyte, il est de mise de prendre le temps d'apprivoiser le marché, et de ne pas se surestimer.

Certaines institutions financières n'offrent pas de plan de versements périodiques afin d'investir dans des fonds indiciels et préfèrent mettre l'accent sur les fonds communs, déplore M. Vinet. L'investisseur doit alors ouvrir un compte de courtage, avec les frais que cela implique. Il faut donc avoir un minimum de capital à investir pour que le jeu vaille la chandelle.