Depuis quelques mois, le pétrole navigue près des 70$US, sans prendre de direction particulière. Pour mieux comprendre la situation, La Presse Affaires a posé trois questions à Jean-Marc Bourgineau, de Valeurs mobilières Desjardins.

Q Sur le plan technique, est-ce que cette stabilisation du prix a une signification particulière?

R Pas vraiment, si ce n'est que le rebond du prix du pétrole à New York s'est stabilisé entre le quart et le tiers de la récupération des pertes de toute la baisse depuis 147$US, des points situés respectivement à 60 et 77$US. Il s'agit souvent d'une zone technique de respiration avant d'anticiper la suite.

 

Q L'hiver dernier, les prix s'étaient brusquement éloignés de la moyenne mobile de 200 jours avant de s'en rapprocher de nouveau au printemps. Qu'en est-il aujourd'hui? Est-ce que cela est significatif?

R C'est même primordial. C'est la moyenne mobile qui doit maintenant supporter la poursuite de la hausse. Située actuellement à 57$US, elle s'est remise à monter depuis août 2009. C'est un bon signe. On peut dire que le niveau autour de 60$US, qui représente aussi le bas de la petite correction de juillet, est un support technique important ou un repère. Le pétrole doit tenir ce niveau pour poursuivre sa hausse.

Q Que faut-il surveiller dans les prochaines semaines? Y a-t-il un indicateur technique particulier sur lequel il faut garder un oeil?

R La zone de supports est à 60$US, soit la moyenne à 200 jours. Pour reprendre la hausse, il faut passer au-dessus de 75 ou 77$US, les récents sommets.

Les stocks représentent un autre élément fondamental. Constamment en hausse depuis l'été 2008, ils sont en partie responsables de la forte baisse de l'année dernière. Depuis mars 2009, ils baissent. Le prix du brut est donc supporté.