Le compte d'épargne libre d'impôt (CELI), lancé en grande pompe l'hiver dernier, est toujours mal compris de la population, estime Guylaine Dufresne, directrice, planification financière, à la Banque Laurentienne.

«À la base, le CELI est mal compris par les gens parce qu'il s'agit d'un régime plutôt qu'un produit en tant que tel, explique Mme Dufresne. Le nom crée de la confusion, les gens pensent que c'est comme un compte de banque.»

«Les gens nous demandent combien rapporte notre CELI, poursuit-elle. Nous leur répondons que tout dépend de ce qu'ils vont mettre dedans.»

Les façons d'utiliser le CELI sont très variées, des dépôts à terme aux actions en passant par les fonds communs. Les CELI sont aussi différemment constitués d'un type d'institution à l'autre (banque, caisse, compagnie d'assurances), souligne Mme Dufresne.

Presque un an après sa mise en place, Mme Dufresne identifie deux principales catégories de personnes qui utilisent le CELI.

Il y a d'abord les gens qui ont maximisé leur REER et qui voient le CELI comme un véhicule pour économiser de l'impôt. Les retraités entrent aussi dans cette catégorie parce qu'ils ne peuvent plus cotiser aux REER. Dans cette catégorie, la variété des choix de placement est très grande.

À l'opposé, des gens plus jeunes vont se servir du CELI pour se bâtir un fonds d'urgence ou pour amasser de l'argent pour un projet précis. Dans ce cas, les clients préconisent des produits d'investissement plus sûrs, comme des dépôts à terme ou des certificats de placement garantis.