Le consommateur soucieux de ses finances personnelles devrait viser à s'enrichir d'année en année. Pour faciliter l'atteinte de cet objectif, Denis L'Hostie, directeur principal à la planification financière à la Banque Laurentienne, propose un exercice de bilan prévisionnel.

Il s'agit d'abord de calculer ses actifs comme les propriétés, les véhicules, les comptes bancaires et les investissements, mais en excluant les meubles, un actif trop souvent surévalué aux dires de M. L'Hostie. Du total, on soustrait toutes les dettes.

«De cette façon, on sait ce qu'il va nous rester si on liquide tout demain matin, dit M. L'Hostie. On sait quelle valeur on a.»

Par la suite, «il faut tenter de prévoir où on pourrait se retrouver financièrement dans un an», dit M. L'Hostie. On peut tenir pour acquis que la valeur d'une propriété grimpe de 2 ou 3% par année, tandis qu'un véhicule automobile est dévalué de 18 à 20% par année.

Quant aux investissements, M. L'Hostie suggère d'en estimer l'évolution sur la base de son plan d'épargne méthodique.

Il faut faire le même travail d'évaluation pour les dettes en estimant ce qui sera remboursé dans l'année et le crédit qu'il sera nécessaire d'utiliser.

«Idéalement, il faut s'enrichir d'année en année, dit M. L'Hostie. Si on s'appauvrit, il faut voir quelle en est la cause, et voir si c'est justifiable.»

M. L'Hostie suggère également de faire l'exercice en cours d'année «pour voir si on est dans la bonne voie».

Il n'y a pas de montant ou de proportion idéal d'enrichissement, précise M. L'Hostie. «Il faut y aller selon son budget et sa situation personnelle. L'important, c'est d'aller dans le bon sens.»