Une consolidation parmi les nouveaux acteurs de l'industrie canadienne du sans-fil pourrait causer une bien plus forte menace pour les fournisseurs actuels que s'ils attaquent le marché séparément.

Et si les nouveaux fournisseurs n'ont aucun plan à court terme pour mettre leurs efforts en commun, «la consolidation est inévitable étant donné leurs atouts complémentaires», soutient l'analyste Jeffrey Fan dans une note de recherche d'UBS.

 

M. Fan évoque surtout les possibilités de partenariats entre DAVE et Globalive, mais «nous ne laissons pas de côté Shaw et Vidéotron», précise-t-il.

En attendant, les investisseurs s'intéresseront à la manière dont Bell [[|ticker sym='T.BCE'|]], Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] et Telus [[|ticker sym='T.T'|]] réagiront à l'arrivée de la nouvelle concurrence.

Avec la vigueur des marques à bas prix et l'économie faiblarde, les revenus par abonné (forfaits voix) poussent déjà vers les 40-45$, ce qui se compare au prix des plans que proposeront les nouveaux acteurs à la clientèle canadienne.

De plus, le passage de Bell et Telus au réseau haute vitesse HSPA devrait leur laisser beaucoup d'espace sur l'ancien réseau CDMA pour «parer n'importe quel comportement ultra compétitif», soutient Jeffrey Fan.

Enfin, l'arrivée des nouveaux joueurs sur le marché du sans-fil risque d'avoir un impact sur les fournisseurs de téléphonie traditionnelle. Seulement 6% des ménages canadiens sont «complètement sans fil», rappelle M. Fan, ce qui laisse un grand potentiel de pénétration pour le sans-fil. «Avec davantage de nouveaux fournisseurs sans-fil concentrés dans le sud de l'Ontario et au Québec, nous croyons que cela aura un impact plus grand chez BCE», souligne M. Fan.

Actuellement, Jeffrey Fan recommande l'achat des titres de BCE et Rogers, et reste neutre sur le titre de Telus.