Le prix du lait de consommation grimpera de 4 ¢ le litre le 1er février 2009, après avoir déjà subi une hausse exceptionnelle en cours d'année.

Le 1er septembre, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, qui fixe annuellement le prix minimum et maximum du lait au détail, décrétait une augmentation surprise de 3 ¢ le litre pour tenir compte de la poussée du prix du carburant. Cette fois, c'est le prix de la matière première à la ferme et les coûts de main-d'oeuvre en usine, tous deux en croissance, qui justifient la majoration.

 

En bout de ligne, les consommateurs auront vu le prix du populaire quatre litres de lait à 2 % de matières grasses augmenter de 28 ¢ en l'espace d'un an. La Régie a toutefois rejeté la demande de l'Association des détaillants en alimentation, qui voulait que le prix du format familial équivaille à quatre fois celui d'un litre, ce qui aurait signifié une augmentation de 30 ¢. «Ce serait le consommateur, et principalement de type familial, qui en payerait les frais. De plus, il n'y a aucune garantie que les laiteries et grands distributeurs n'ajouteront pas cette hausse à leurs prix de gros», peut-on lire dans la décision publiée hier.

La Régie a également refusé de relever le prix minimum du lait de 4 ¢ supplémentaires pour accommoder les petits détaillants qui se plaignent d'acheter le lait plus cher qu'ils ne le vendent. À partir du 1er juin 2009, les transformateurs devront toutefois respecter un prix maximum de vente établi par l'organisme réglementaire de façon à assurer la rentabilité de tous les maillons de la chaîne.