Au printemps, les consommateurs ont été nombreux à magasiner chez Dollarama pour acheter leurs chocolats et cocos de Pâques. Avec une augmentation du nombre de transactions et du panier moyen, le détaillant québécois a enregistré une hausse de 20 % de ses ventes pour le premier trimestre 2024 clos le 30 avril, dont les résultats ont été présentés mercredi.

Après les décorations de Noël, les cœurs de la Saint-Valentin et les lapins en chocolat de Pâques, ce sont maintenant les drapeaux du Québec et les accessoires arborant la fleur de lys en prévision de la fête nationale du 24 juin qui envahissent les allées de Dollarama. Et pour cause, la vente d’articles saisonniers, qui représentent 15 % des produits offerts, contribue en partie à l’augmentation des ventes en magasin.

« Dans un contexte de pression inflationniste, nous continuons d’observer une forte demande pour les produits de consommation courante, les articles saisonniers et la marchandise générale. Je suis particulièrement satisfait de notre performance pendant la période de Pâques », a déclaré Neil Rossy, président et chef de la direction de Dollarama, lors d’une conférence avec les analystes financiers, mercredi.

Ainsi, bien que les consommateurs soient nombreux à se tourner vers Dollarama pour diminuer la facture d’épicerie, le secret de cette performance réside dans la mixité : de la nourriture, une offre variée d’articles saisonniers et des biens de consommation utilisés dans la vie de tous les jours, selon M. Rossy. On note une forte demande dans ces trois catégories.

Guerre des prix

Questionné à propos de la guerre des prix à laquelle pourrait se livrer la compétition, M. Rossy a été catégorique : « Nous ne réagissons pas aux activités promotionnelles. S’ils décident d’avoir d’horribles marges sur un produit d’appel, c’est leur décision d’affaires. Nous avons une stratégie de bas prix tous les jours. »

Il a même laissé entendre que les articles scolaires offerts dans ses magasins à l’approche de la rentrée pourraient être plus chers que chez certains de ses compétiteurs. « Pour 11 mois et demi, nous sommes plus abordables », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’introduction progressive d’articles affichés au prix de 5 $ et l’augmentation du nombre de magasins – passant de 1431 l’an dernier à 1507 – expliquent également la performance du détaillant. M. Rossy a par ailleurs rappelé que la société visait un total de 2000 magasins d’ici 2031.

Ainsi, à la lumière des résultats du premier trimestre de 2024, Dollarama enregistre une hausse de 17 % des ventes de ses magasins comparables, de 15,5 % du nombre de transactions et une augmentation de 1,4 % du montant moyen des factures.

Cette augmentation s’explique-t-elle par l’arrivée de nouveaux clients dans les magasins à bas prix à l’enseigne jaune et vert, ou est-ce que les habitués y dépensent davantage ? a demandé un analyste.

Un mélange des deux, a répondu Neil Rossy. « Nous travaillons à la fois pour garder ceux que nous avons et pour en attirer de nouveaux dans nos magasins. »

Résultats

Ainsi, les profits nets réalisés par la société s’élèvent 179,9 millions, contre 145,5 millions pour la même période l’an dernier. Les ventes ont atteint 1,29 milliard, comparativement à 1,07 milliard au même trimestre l’an dernier. Le résultat net dilué par action a augmenté de 28,6 % pour s’établir à 0,63 $, comparativement à 0,49 $.

L’entreprise en bref

Dollarama

Fondation : 1992

Chiffre d’affaires (2022) : 5 milliards

25 840 employés à travers le pays

1507 magasins

Siège social : Mont-Royal