C’était la nouvelle qu’attendait depuis des années le maire de Lévis, Gilles Lehouillier. Maintenant que Davie fait partie de la Stratégie nationale de construction navale, son administration doit aussi se préparer en vue des changements à venir. Le principal intéressé a offert un aperçu de ce qui l’attend.

(Lévis) La mobilité

Avant de commencer à construire des brise-glaces, le chantier Davie, inauguré en 1832, aura droit à une importante cure de rajeunissement de 840 millions.

Lisez notre dossier « “Le début de quelque chose de grandiose’’ »

Le chantier étant situé aux abords d’un quartier résidentiel, il faut avoir une idée s’il faut apporter des modifications dans le secteur. « Il va y avoir du stock qui va rentrer là [chez Davie], dit M. Lehouillier. Est-ce que cela va demander des modifications à certaines intersections ? Quelles voies de circulation utilisera-t-on ? Faudra-t-il des heures consacrées au transport ? Comment tout cela va-t-il se décliner ? »

Les fournisseurs

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Un travailleur de l’usine Charl-Pol à Portneuf

EBM Laser n’est pas le seul sous-traitant du chantier Davie à vouloir se rapprocher de son client. À écouter le maire de la municipalité, d’autres semblent également dans cette situation. Lévis souhaite aider ce genre d’entreprise. « On est en train de compléter l’inventaire de ce qu’on pourrait aller chercher comme endroits intéressants près de chez Davie, dit le maire. Bien sûr, on ne forcera personne à vendre, mais on regarde. Les fournisseurs, c’est ce qui crée énormément de valeur ajoutée. »

Les terrains industriels

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE LA VILLE DE LÉVIS

Le parc industriel de Lauzon, à Lévis

« Actuellement, on a 5100 places d’affaires et c’était 4600 il y a un an, lance fièrement M. Lehouillier. Dès qu’on ouvre une rue industrielle, c’est vendu. On va avoir besoin de terrains à viabiliser. » Cette tendance risque de se poursuivre grâce aux retombées anticipées chez Chantier Davie. Le maire de Lévis affirme que la Ville vient de s’octroyer un droit de « premier acheteur » lorsque, par exemple, une entreprise décide de se mettre en vente. « On veut faire du redéveloppement dans nos parcs industriels existants. On évaluera notre réglementation. Est-ce qu’on peut monter [construire] en hauteur davantage ? » Selon le site web de la Ville de Lévis, il y a actuellement dix parcs industriels et technologiques sur son territoire.

Le logement

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

Avec la relance du chantier Davie, les chantiers de construction résidentielle devraient se multiplier dans la région.

Avec une augmentation prévue de l’effectif chez Davie et ses fournisseurs, il faut s’attendre à accueillir de nouveaux arrivants, dit M. Lehouillier. Le défi sera de les loger. « Nous roulons à 3200 unités d’habitation par année, explique-t-il. Le stock de logements est passé de 3 % à 1 %. Cette filière [la construction navale] va devenir tellement importante que ce n’est plus l’affaire que de Lévis. C’est une affaire régionale. On veut faire une présentation à la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches. On veut leur dire “regardez bien le potentiel’’. »