La société biopharmaceutique lavalloise Bellus Santé a annoncé mardi sa vente au géant britannique GSK, une transaction évaluée à 2 milliards US.

GSK offre 14,75 $ US par action pour acheter Bellus, qui mène des recherches avancées pour traiter la toux chronique. Le prix offert est l’équivalent d’une prime de 50 % par rapport au cours boursier enregistré la veille au NASDAQ.

L’action de Bellus – qui se vend aussi à Toronto – a ainsi clôturé la séance de mardi en hausse de 99 %, à 14,43 $ US, au NASDAQ.

On estime que 28 millions de patients souffrent de toux chronique, parmi lesquels 10 millions dans le monde et 6 millions aux États-Unis et dans l’Union européenne souffrent de toux chronique réfractaire depuis plus d’un an.

Le produit phare de Bellus – le camlipixant – est développé pour traiter la toux chronique réfractaire, c’est-à-dire une toux persistante depuis plus de huit semaines malgré un traitement approprié.

Les dirigeants soulignent qu’il n’existe toujours aucun médicament approuvé pour la toux chronique réfractaire aux États-Unis et dans l’Union européenne.

Le grand patron de Bellus, Roberto Bellini, soutient que la transaction avec GSK reconnaît la valeur du produit développé par l’entreprise jusqu’à présent. « GSK est la société idéale pour livrer rapidement le camlipixant aux millions de personnes souffrant de toux chronique réfractaire à travers le monde », indique-t-il par communiqué.

Roberto Bellini est le fils de l’entrepreneur Francesco Bellini, derrière le grand succès de BioChem Pharma dans les années 1990.

Francesco Bellini avait cofondé BioChem Pharma en 1986 avant sa vente à Shire pour 6 milliards en 2001. Il s’était par la suite tourné vers Neurochem, qui tentait de développer un médicament contre l’alzheimer. Après un bon départ, Neurochem avait piqué du nez en Bourse en 2007 après que les autorités américaines eurent jugé les résultats obtenus insuffisants pour traiter l’alzheimer. Neurochem avait par la suite changé de nom pour Bellus Santé.