L’impasse persiste entre Bombardier et les 3000 employés de son centre de finition d’avions d’affaires à Dorval, mais le syndicat qui représente ces salariés se donne 48 heures de plus pour négocier.

« Afin de maximiser les chances d’en venir à une entente sans conflit, les membres du comité de négociation Unifor ont accepté de repousser le délai de grève […] jusqu’au 7 décembre à 23 h 59 », a fait savoir le syndicat, mardi.

Réunis en assemblée, dimanche, les syndiqués avaient rejeté, à hauteur d’environ 60 %, l’entente de principe concernant leur nouveau contrat de travail qui leur avait été présentée.

À Dorval, les travailleurs du centre de finition s’affairent entre autres à aménager l’intérieur des luxueux jets privés de Bombardier. C’est à cet endroit que s’effectue la personnalisation des Global 7500 – le vaisseau amiral de la compagnie.

« Bombardier tient à poursuivre les négociations avec la section locale 62 d’Unifor afin de trouver des solutions pour la conclusion d’une entente », a souligné l’avionneur québécois, dans une déclaration.

Unifor n’a pas précisé quels aspects de l’entente de principe avaient incité ses membres à rejeter ce qui était sur la table.

Un conflit de travail pourrait ralentir la capacité de Bombardier à effectuer des livraisons. Au 30 septembre dernier, le constructeur de jets d’affaires avait remis 74 appareils à des clients. L’entreprise table sur une cible d’au moins 120 livraisons en 2022. Sa fin d’année s’annonce chargée, puisqu’il faut terminer au moins 46 appareils.

Au printemps dernier, après des négociations difficiles, Bombardier avait trouvé un terrain d’entente avec ses 1800 salariés responsables notamment de l’assemblage des Challenger. Ces derniers sont membres de l’Association internationale des machinistes et travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA).