(Toronto) La Banque Scotia a ouvert mardi la saison des résultats trimestriels bancaires au Canada avec des résultats montrant une croissance dans sa division des opérations bancaires internationales, mais son résultat d’ensemble a été plombé par des charges non récurrentes d’environ 500 millions.

La Scotia a affiché mardi un bénéfice net du quatrième trimestre de 2,09 milliards, en baisse par rapport à celui de 2,56 milliards réalisé lors de la même période l’an dernier. Elle a procédé à plusieurs ajustements, inscrivant notamment une perte de 340 millions liée à la vente d’investissements au Venezuela et en Thaïlande, et des coûts de soutien de 98 millions pour l’expansion de son programme de fidélisation.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia a réalisé un profit de 2,62 milliards, ou 2,06 $ par action, contre celui de 2,61 milliards, ou 2,10 $ par action de l’an dernier.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté par action de 2,00 $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Pour l’ensemble de l’exercice, le bénéfice net ajusté s’est élevé à 10,75 milliards, contre 10,17 milliards lors de l’exercice précédent, la banque ayant réussi à améliorer ses revenus malgré les difficultés sur certains marchés, a souligné le chef de la direction sortant de la banque, Brian Porter lors d’une conférence téléphonique au sujet des résultats trimestriels.

« Nos résultats cette année reflètent clairement les contributions solides de nos activités et notre capacité d’absorber les périodes de volatilité, comme en témoignent les conditions difficiles auxquelles sont confrontées nos activités sensibles au marché. »

La division internationale de la banque a affiché un bénéfice net en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente, en dollars constants. Le secteur bancaire canadien, la gestion de patrimoine et ses marchés ont diminué, malgré une meilleure performance que prévu des marchés financiers, a observé l’analyste John Aiken, de Barclay.

« La Scotia a ouvert les bénéfices du quatrième trimestre avec un résultat solidement supérieur aux attentes, mené par des performances meilleures que prévu sur les marchés des capitaux et ses opérations internationales », a affirmé M. Aiken dans une note. « L’international en particulier a connu une forte croissance des prêts et une expansion de la marge nette d’intérêt. »

Les gains à l’international proviennent à la fois de la croissance des prêts et de meilleures marges d’intérêt alors que la société se concentre sur la croissance de la clientèle, a expliqué M. Porter.

« Nous sommes très concentrés sur nos clients existants et sur l’ajout de nouveaux clients. Et cela a été au cœur de cette croissance des prêts que vous voyez dans l’entreprise. Une grande partie de cette croissance des prêts se produit aux États-Unis, où nous nous concentrons sur la stratégie des Amériques. »

Les revenus pour le trimestre clos le 31 octobre ont totalisé 7,63 milliards, en baisse par rapport à ceux de 7,69 milliards du quatrième trimestre de l’an dernier.

Les provisions pour pertes sur prêts se sont élevées à 529 millions, contre 168 millions un an plus tôt.

Dans ses perspectives, M. Porter a souligné qu’il y avait des raisons d’être optimiste au sujet de l’économie.

« Les banques centrales du Canada et des États-Unis semblent approcher de la fin de leurs cycles de resserrement, alors que l’inflation semble enfin ralentir. Au Canada, la croissance économique ralentit, mais les niveaux d’activité économique sont demeurés robustes. »

Il a ajouté que la vigueur du marché du travail et la solidité des bilans contribuaient à contrebalancer l’impact du ralentissement de l’activité en Europe et en Asie, tandis que les premières hausses de taux par les banques centrales d’Amérique latine signifient qu’elles pourront probablement se détendre l’année prochaine.

M. Porter quittera le poste de chef de la direction de la Scotia le 31 janvier, pour prendre sa retraite. Il sera remplacé par Scott Thomson, qui occupait plus récemment le poste de président et chef de la direction de Finning International, et qui est membre du conseil d’administration de la Scotia depuis 2016.