Alors que les épiceries de partout au pays font l’objet d’une étude du Bureau canadien de la concurrence, Metro et Loblaw enregistrent tous deux des hausses de revenus, selon leurs résultats annoncés mercredi.

« Solide performance » chez Metro

Une « solide performance ». C’est en ces mots que le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, a qualifié la fin de l’exercice financier 2022 de la société québécoise. Le chiffre d’affaires de 18 888,9 millions de dollars est en hausse de 3,3 %, le bénéfice net connaît une augmentation de 2,9 %, et le bénéfice net ajusté affiche une hausse de 7,9 %. Pour le quatrième trimestre de son exercice 2022, qui s’est terminé le 24 septembre, les ventes ont connu une hausse de 8,3 %, pour atteindre 4432,6 millions. À 20,4 %, la marge brute est toutefois demeurée stable. Elle était de 20,2 % pour le quatrième trimestre de 2019, avant la pandémie. Metro, en plus de son enseigne éponyme, gère notamment Super C, Marché Richelieu et Jean Coutu. « Notre modèle d’affaires diversifié nous a permis de maintenir des marges brutes stables tout en offrant une bonne valeur à nos clients, comme en témoignent la croissance globale de notre tonnage et nos gains de parts de marché au cours du trimestre, a indiqué M. La Flèche dans un communiqué. Nous sommes confiants que nos équipes dévouées, nos multiples bannières, nos produits de marques privées, nos promotions hebdomadaires efficaces et nos programmes de fidélisation nous positionnent bien pour continuer à bien répondre aux besoins de nos clients alors que nous traversons cette période de turbulences. »

Des Mercedes chez Loblaw

La société canadienne qui détient au Québec les magasins Maxi, Provigo et Pharmaprix a connu une hausse de 29 % de son bénéfice net à son troisième trimestre par rapport à la même période l’an dernier, pour s’établir à 556 millions de dollars. Le bénéfice net ajusté s’est établi à 663 millions, en hausse 22,8 %. La marge est de 30,8 %, alors qu’elle se situait à 29,6 % pour la même période en 2019. Loblaw a enregistré des ventes de 17 388 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de 8,3 %. « Nous voyons beaucoup plus de Mercedes et de Range Rover dans les stationnements de ces magasins qu’auparavant », a souligné le président Galen G. Weston lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des plus récents résultats financiers de l’entreprise. « La formule des bas prix réussit à convertir des clients à revenu élevé. »

Magasins Provigo convertis en Maxi

Galen G. Weston et Richard Dufresne, chef de la direction financière, ont réitéré, lors de la présentation de leurs résultats, l’intention de l’entreprise de convertir des magasins Provigo en Maxi, enseigne à escomptes de Loblaw. Depuis le début de 2022, une douzaine d’entre eux ont changé d’enseigne. Au moins quatre autres devraient connaître le même sort au cours des prochains mois. Loblaw compte actuellement 77 supermarchés Provigo au Québec, dont 70 appartiennent à des franchisés.

Miser sur les programmes de fidélité

Les clients qui magasinent chez Maxi, Provigo et Pharmaprix sont de plus en plus nombreux à devenir membres du programme de récompenses PC Optimum. « Tout indique que 2022 sera une année record pour ce qui est du nombre de points accordés aux membres », a confirmé Johanne Héroux, directrice principale des affaires corporatives et communications de Loblaw. « L’engouement pour le programme PC Optimum ne se dément pas. On constate un flot constant de nouveaux membres alors que les membres existants l’utilisent encore davantage. »

De son côté, Metro lancera au printemps son programme Moi, en remplacement de metro & moi. Avec Jean Coutu qui a laissé tomber Air Miles, à l’instar d’IGA, Moi se retrouvera dans les différentes enseignes du groupe. Les pertes de valeur d’actifs pour le retrait de Jean Coutu au programme Air Miles ont été évaluées par Metro à 60 millions.

Avec La Presse Canadienne