La biotech Ventus Thérapeutique, installée au Technoparc de Saint-Laurent et à Waltham, en banlieue de Boston, vient de signer un contrat d’une valeur immédiate de 70 millions de dollars américains avec la multinationale pharmaceutique danoise Novo Nordisk.

Outre ce versement initial, l’entente prévoit une série de paiements supplémentaires pouvant atteindre 633 millions de dollars, mais tout cet argent n’arrivera pas demain matin. Ces versements sont conditionnels à l’atteinte de divers objectifs réglementaires et cliniques et commerciaux (par exemple, si un médicament expérimental franchit les phases cliniques ou est homologué par les autorités pharmaceutiques).

En contrepartie, Novo Nordisk obtient les droits de commercialisation mondiaux pour une série de molécules chimiques mises au point par Ventus, ayant des applications potentielles pour traiter diverses maladies cardiométaboliques comme la maladie rénale chronique et la stéatohépatite non alcoolique.

En plus des paiements prévus dans le contrat, Ventus toucherait des redevances sur les ventes des médicaments développés en commun avec Novo Nordisk.

Le PDG de Ventus, Marcelo Bigal, est content de l’entente, mais il n’en veut pas d’autres du même genre : les maladies du foie et des reins sont « un domaine convenant mieux à une grosse pharmaceutique », explique-t-il. Novo Nordisk, en particulier a une « expertise profonde », dans ce domaine.

« Par contre, il y a des domaines où une petite biotech comme la nôtre peut tirer son épingle du jeu toute seule. Nous avons plusieurs composés en développement (précliniques) et nous préférons les développer nous-mêmes. »

Ventus a plusieurs programmes de recherche, visant des médicaments dans des domaines très variés en rhumatologie, pneumologie, neuro-inflammation, neurodégénérescence dermatologie et la gastroentérologie.

La compagnie, qui a été fondée à Montréal (le Fonds de solidarité est actionnaire), a environ 45 employés au Technoparc, et une vingtaine à Waltham.

Ces effectifs sont appelés à croître. Ventus vient de tripler la taille de ses locaux (13 000 pieds carrés) à Waltham, tandis qu’à Montréal, elle prévoit emménager dans un laboratoire neuf qui doublera à 23 000 pieds sa superficie.