(New York) Apple a dévoilé jeudi des résultats plus solides que prévu, la demande pour ses iPhone restant robuste malgré les craintes économiques et les défis logistiques étant finalement moins importants que redoutés.

Le géant de l’informatique a certes vu son bénéfice net reculer de 11 %, à 19,4 milliards de dollars.  

Mais ce dernier est ressorti au-dessus des attentes des analystes, tout comme le chiffre d’affaires (83 milliards, en hausse de 2 %).

Le titre d’Apple montait dans la foulée de plus de 3 % dans les échanges électroniques à Wall Street.

L’entreprise a vendu pour 40,7 milliards de dollars de téléphones intelligents lors du troisième trimestre de son exercice décalé (d’avril à juin), ce qui est un peu plus que l’an dernier sur la même période.  

Certains analystes craignaient que le ralentissement économique ambiant affecte la demande pour les produits de la marque à la pomme, en général assez onéreux.  

Mais les effets ont été « contrastés », a affirmé le patron d’Apple, Tim Cook, lors d’une conférence téléphonique.

Sur les ventes d’iPhone, il n’y a pas eu « de preuve flagrante » d’un impact des difficultés économiques. Sur les ordinateurs Mac et iPad, la production a été trop freinée par des contraintes logistiques pour que le groupe puisse « tester la demande ». En revanche, les revenus tirés de la publicité ont été « clairement affectés », a-t-il dit.  

L’activité de services d’Apple, qui comprend notamment l’App Store et iCloud, a dans son ensemble conservé une croissance solide (12 %).

Les ventes d’ordinateurs Mac ont reculé, de 10 %, tout comme celles des tablettes iPad (-2 %) et des objets et vêtements connectés (-8 %).  

Le groupe avait prévenu en avril que les perturbations engendrées par la résurgence de cas de COVID-19 en Chine et la pénurie de silicone nécessaire à la fabrication des puces pourraient le priver de 4 à 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires.

Finalement, les perturbations « ont été moins importantes que prévu », a indiqué M. Cook.  

La croissance du chiffre d’affaires, également affectée par les effets de change et la suspension des ventes en Russie, a quand même ralenti, à son rythme le plus bas depuis le trimestre achevé en septembre 2020.

Par zones géographiques, Apple a vu son chiffre d’affaires progresser en Amérique du Nord et en Europe mais reculer en Chine élargie (qui comprend Hong Kong et Taïwan) et au Japon.

Pour le trimestre en cours, le groupe s’attend à ce que son chiffre d’affaires reprenne de l’élan, et ce malgré un impact négatif des effets de change à hauteur d’environ 6 %, a précisé le directeur financier, Luca Maestri, lors de la conférence téléphonique.

Les contraintes logistiques sur la production des téléphones intelligents, ordinateurs et tablettes devraient être moins importantes qu’au trimestre précédent. La demande pour les services du groupe devrait en revanche un peu ralentir « en raison des facteurs macroéconomiques et des effets de change », a souligné le responsable.