(New York) Le spécialiste des services de paiement American Express a indiqué vendredi que les dépenses payées avec ses cartes étaient à un niveau record, stimulées par les loisirs et les voyages, et s’est montré plutôt optimiste sur l’état de l’économie.

Le groupe est conscient des risques pesant sur les budgets des ménages et entreprises, comme l’inflation, et a légèrement augmenté l’argent mis de côté pour faire face aux éventuels impayés de ses clients pour prendre en compte cette situation.  

Mais les impayés et les annulations de créances sont « près de leurs plus bas niveaux historiques », remarque le groupe dans un communiqué.

Les dépenses des détenteurs de cartes American Express sont à un niveau inédit grâce au rebond des dépenses pour les restaurants et les voyages, avec une augmentation significative des voyages d’affaires. Les réservations dans cette catégorie restent solides.

Plus généralement, le faible taux de chômage aux États-Unis se traduit par une solide solvabilité des clients de l’entreprise.  

« Nous continuons à ne voir aucun signe significatif de stress financier chez nos clients », a affirmé le PDG de l’entreprise, Stephen Squeri, lors d’une conférence téléphonique.  

L’activité d’American Express n’est pas historiquement corrélée aux fluctuations boursières, mais plutôt à l’augmentation du taux de chômage, qui se traduit généralement par une hausse des clients ne pouvant pas payer leurs factures, a-t-il expliqué.  

« Oui, nous observons des licenciements çà et là et certaines compagnies signalant qu’elles vont ralentir les embauches », a souligné le responsable. « Mais cela n’est pas généralisé pour l’instant. »

Stimulé par une hausse du volume des paiements effectués avec ses cartes de 25 %, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 31 % au deuxième trimestre, à 13,4 milliards de dollars.  

Son bénéfice net, affecté par une hausse de ses dépenses de 32 %, a reculé de 14 % à 2 milliards.  

Pour l’année, le groupe a maintenu en l’état sa prévision de bénéfice ajusté par action et hors éléments exceptionnels, mais a relevé sa prévision de croissance du chiffre d’affaires (d’une fourchette comprise entre 18 % et 20 % à 23 % et 25 %).  

L’action prenait 5 % en début de séance à Wall Street.