Aux prises avec une série de problèmes, Air Canada réduit son horaire d’un total de 154 vols en moyenne par jour en juillet et en août.

Ces changements entrent en vigueur dès maintenant.

Jusqu’ici, Air Canada exploitait en moyenne 1000 vols par jour. Trois liaisons seront suspendues temporairement : Montréal-Pittsburgh, Baltimore-Kelowna et Toronto-Fort McMurray.

La plupart des vols touchés sont au départ ou à destination des plaques tournantes d’Air Canada de Toronto et de Montréal.

La direction affirme que ce sera principalement la fréquence des vols qui sera réduite, et tout particulièrement celle des vols transfrontaliers et intérieurs assurés par des appareils de plus petite taille en soirée et en fin de soirée.

Air Canada précise que ces changements ne concernent pas ses vols internationaux, hormis « quelques modifications » afin de réduire les vols en période de pointe et d’harmoniser les flux de passagers.

Les clients sont automatiquement avisés lorsque des vols sont annulés, nous dit-on.

« Soit nous offrons des options si celles-ci sont disponibles à ce moment-là, soit nous cherchons des solutions de rechange si le client le souhaite, ou encore ils peuvent demander un remboursement », ajoute la direction.

« Réductions substantielles »

Parlant d’un « contexte sans précédent » dans un courriel envoyé mercredi soir aux clients, le PDG Michael Rousseau explique que pour « atteindre le degré de stabilité opérationnelle nécessaire », Air Canada doit pratiquer des « réductions substantielles » de son horaire en juillet et en août.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Michael Rousseau, PDG d’Air Canada

Cette décision est prise, dit-il, dans le but de diminuer les volumes et les flux de passagers à un niveau que la direction estime viable pour le système de transport aérien.

Michael Rousseau souligne dans son courriel que c’est une « décision difficile, parce qu’elle entraînera d’autres annulations de vol et de fâcheuses conséquences pour certains clients ».

Des inconvénients qui vont durer

Toutefois, ajoute le PDG, « en procédant aux annulations à l’avance, nous donnons le temps aux clients touchés d’examiner [la situation] et de prendre d’autres dispositions, au lieu de voir leurs plans de voyage perturbés peu de temps avant ou pendant leur voyage avec peu de solutions de rechange disponibles ».

Michael Rousseau soutient qu’Air Canada travaille en « étroite collaboration » avec les aéroports, le gouvernement et ses tiers fournisseurs de services, pour rétablir les normes d’exploitation de l’industrie à leur niveau prépandémique. Il prévient toutefois que les « véritables avantages » de cette mesure prendront du temps à se faire sentir à mesure que l’industrie retrouvera sa fiabilité et sa robustesse d’avant la crise.

La situation est malheureusement loin d’être normale pour notre industrie à l’échelle mondiale, et cela nuit à nos activités et à notre capacité à vous servir avec notre degré d’attention habituel.

Michael Rousseau, PDG d’Air Canada

M. Rousseau rappelle que les voyages « remontent en flèche » dans le monde et que le public recommence à prendre l’avion à une fréquence « sans précédent » pour l’industrie du transport aérien. « Cette augmentation subite des déplacements a créé une pression extraordinaire et imprévue sur tous les éléments du système de transport aérien à l’échelle mondiale », affirme-t-il.

Michael Rousseau dit que les vols retardés et la congestion aux aéroports sont fréquents en raison d’un ensemble complexe de facteurs récurrents qui touchent les sociétés aériennes et les partenaires de l’écosystème de l’aviation.

« D’autres industries sont confrontées à des problèmes semblables, alors qu’entreprises et fournisseurs éprouvent de la difficulté à reprendre leurs activités, à débloquer les chaînes d’approvisionnement et à répondre à la demande refoulée », dit-il.

« En dépit d’une planification détaillée et rigoureuse, des embauches les plus massives et les plus rapides de notre histoire et des investissements dans les appareils et l’équipement, nous devons nous rendre à l’évidence que les défis complexes et inévitables de l’industrie ont également perturbé les activités d’Air Canada. »