(Toronto) Globalive Capital a indiqué vendredi avoir présenté directement à Shaw Communications une offre de 3,75 milliards pour acquérir le fournisseur de services sans fil Freedom Mobile, en raison d’un manque d’engagement de Rogers Communications.

Le fondateur de Globalive, Anthony Lacavera, a expliqué que Rogers avait « neutralisé » son entreprise pendant le processus de vente et croit que Rogers cherche finalement à vendre Freedom à une entreprise qui pourrait ne pas être si concurrentielle dans l’industrie des télécommunications au Canada.

Rogers a refusé de commenter les affirmations de M. Lacavera, et Shaw n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

La vente de Freedom devrait être une condition d’approbation de l’achat de Shaw par Rogers pour 26 milliards, bien que le Bureau de la concurrence ait affirmé, dans un dossier rendu public le mois dernier, que la cession de Freedom ne suffirait pas à apaiser ses inquiétudes au sujet de la transaction.

M. Lacavera a expliqué que la décision de son entreprise avait été prise peu de temps avant que Rogers et Shaw ne reportent la date limite de clôture de leur transaction, qui est désormais fixée au 31 juillet. Il a ajouté qu’il ne s’attendait pas nécessairement à une réponse de Shaw avant fin juillet.

Rogers et Shaw ont indiqué avoir convenu de ne pas conclure l’accord jusqu’à ce qu’un accord négocié soit conclu avec le Bureau de la concurrence ; il est donc possible que la date limite du 31 juillet soit encore reportée.

Accord avec Telus

Globalive a intensifié ses efforts pour acheter Freedom depuis la fin de l’année dernière, ayant même conclu, en mai, un accord de partage de réseau et de spectre avec Telus afin de renforcer son offre pour l’opérateur sans fil.

M. Lacavera soutient que Globalive satisfait à l’exigence du gouvernement fédéral d’une entité indépendante et bien capitalisée pour reprendre Freedom.

Freedom Mobile, anciennement connu sous le nom de Wind Mobile, a été fondé par M. Lacavera en 2008. Après des difficultés financières et des problèmes de propriété étrangère, Wind Mobile a été vendu à Shaw en 2016 et a changé de nom.

« En fin de compte, si le gouvernement garantit un processus équitable, ouvert et transparent pour les activités de Freedom, nous aurons la meilleure offre au mérite, et les Canadiens auront plus de concurrence », a-t-il fait valoir.