(Gatineau) Le service d’autopartage Turo a mis fin à sa politique qui empêchait ses utilisateurs canadiens d’inscrire leur véhicule sur d’autres plateformes dans la foulée d’une enquête du Bureau de la concurrence.

Selon l’organisme fédéral, ce changement sera bon pour la concurrence dans le domaine de l’autopartage et sur les marchés du numérique, où les comportements anticoncurrentiels peuvent fixer la position forte d’une entreprise sur le marché et empêcher l’entrée sur le marché de solutions de rechange novatrices.

Le Bureau avait lancé l’été dernier une enquête sur le préjudice potentiel à la concurrence pour les utilisateurs actuels et futurs de la plateforme, après avoir reçu des plaintes à ce sujet.

La politique d’exclusivité de Turo, en vigueur dans tous les pays où elle tient des activités, interdisait aux utilisateurs qui partagent leurs voitures, appelés hôtes, de répertorier les mêmes véhicules sur des plateformes concurrentes en même temps.

Si les hôtes refusaient de supprimer l’une de ces annonces, ils pouvaient faire l’objet de sanctions de la part de Turo, notamment le retrait du véhicule de sa plateforme, la plus grande au Canada.

Le commissaire à la concurrence, Matthew Boswell, a souligné que l’élimination de la politique d’exclusivité de Turo était une bonne nouvelle pour la concurrence au Canada.

« Ce changement aide les nouveaux acteurs qui cherchent à innover et à offrir des services dans un marché du numérique en évolution », a-t-il affirmé dans un communiqué de presse.

Après avoir été informé de l’enquête officielle, Turo a cessé d’appliquer sa politique d’exclusivité au Canada et a mis à jour ses conditions de service en janvier.

Turo a entrepris ses activités au Canada en 2016 et est active en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse.