(Calgary) Shaw Communications a affiché mercredi un bénéfice moindre pour son deuxième trimestre, ses revenus ayant également légèrement diminué alors que se prépare sa prise de contrôle par l’une des plus grandes sociétés de télécommunications du Canada pour plusieurs milliards de dollars.

Le groupe de télécommunications de Calgary, qui offre des services de câblodistribution, de l’internet et de téléphonie sans fil, a réalisé un profit net de 196 millions, en baisse de 9,7 % par rapport à celui de 217 millions de la même période l’an dernier.

Shaw a absorbé une baisse de 58 100 abonnés dans ses activités filaires, où le recul des abonnements vidéo, satellite et téléphonique a plus que compensé un « gain modeste » dans les services internet, a annoncé mercredi la société. D’une année à l’autre, le service filaire, qui représente plus des trois quarts des revenus totaux, a chuté de plus de 1,0 % à 1,04 milliard, tandis que le bénéfice ajusté a chuté de près de 6,0 % à 509 millions.

Cependant, l’activité sans fil a vu son bénéfice ajusté augmenter de 27 % sur une base annuelle pour atteindre 123 millions au dernier trimestre, dans un contexte de croissance du nombre d’abonnés. Le segment du sans-fil est opérationnel en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, couvrant environ la moitié de la population canadienne de 38 millions.

Le bénéfice par action s’est établi à 39 cents, comparativement à celui de 43 cents du même trimestre en 2021.

Les revenus pour le trimestre clos le 28 février étaient de 1,36 milliard, en baisse de 2,0 % par rapport à ceux de 1,39 milliard d’il y a un an.

Le chef de la direction et directeur général de Shaw, Brad Shaw, a souligné que la société avait franchi une étape importante dans le dossier qui prévoit son rachat aux mains de Rogers Communications. Les deux sociétés visent toujours la première moitié de 2022 pour la conclusion de la transaction.

Pour un deuxième trimestre consécutif, la société n’a tenu aucune conférence téléphonique pour discuter des résultats financiers avec les analystes.

Le mois dernier, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a approuvé l’achat par Rogers des services de radiodiffusion de Shaw et a établi une série de conditions que Shaw doit respecter.

L’approbation de l’organisme de réglementation de la radiodiffusion était l’un des nombreux obstacles que Rogers devait franchir pour que se réalise l’accord de 26 milliards signé en mars 2021, qui lui permettrait d’acquérir 16 services de câblodistribution dans l’Ouest canadien, un service national de télévision par satellite et d’autres services de diffusion et de télévision.

Le Bureau de la concurrence et Innovation, Sciences et Développement économique Canada examinent également l’entente.

Au début du mois dernier, un comité parlementaire a déclaré que l’offre de Rogers ne devrait pas aller de l’avant, mais que si c’était le cas, le gouvernement devrait s’assurer que toutes les conditions rattachées à l’approbation de la fusion soient « pleinement applicables ».

Dans un rapport sur le projet de fusion déposé le 4 mars, le Comité permanent de l’industrie et de la technologie de la Chambre des communes a recommandé que les intérêts d’abordabilité et d’accessibilité des Canadiens aient préséance sur toutes les autres considérations lors du processus d’examen réglementaire.

Selon le rapport non contraignant, le gouvernement devrait souligner l’importance de Freedom Mobile, le fournisseur de services sans fil de Shaw, en tant que quatrième fournisseur de services sans fil en concurrence avec les trois géants nationaux, soit Rogers, Bell et Telus.