De nombreux postes temporaires seront désormais permanents chez BRP. L’entreprise en a converti 400 récemment à son usine de Valcourt et souhaite embaucher 450 personnes de plus pour des postes de journaliers, caristes et manutentionnaires qui tireront désormais profit d’un régime d’assurances collectives, de vacances payées et d’un programme de bonification.

Dans la foulée, BRP change ses méthodes de recrutement, elle qui fait normalement affaire avec trois agences. « Ça a applaudi dans l’usine à l’annonce de la nouvelle, raconte Carl Beauparlant, directeur des ressources humaines aux opérations de l’usine de BRP. L’ancienneté débutera le 4 avril. L’an dernier, 187 postes ont été convertis en permanents. »

Comme plusieurs, BRP ne peut ignorer la pénurie de main-d’œuvre et la course aux embauches dans le secteur manufacturier. « Nous devons changer notre façon d’embaucher, si on veut demeurer un employeur de choix, dit Carl Beauparlant. On doit être proactifs. On vit la pénurie, mais on a tout de même réussi à pourvoir nos postes. On n’est pas à l’abri dans la région. »

PHOTO FOURNIE PAR BRP

Carl Beauparlant, directeur des ressources humaines aux opérations de l’usine de BRP

Déjà l’automne dernier, BRP a augmenté le salaire horaire de ses journaliers à 20 $ de l’heure, a modifié l’horaire de soir à quatre soirs par semaine en plus de majorer la prime de soir à 2,50 $ de l’heure. Cette fois, BRP souhaite pourvoir ses postes d’ici la fin de mai.

Travail en amont

Pour arriver à offrir des postes permanents, BRP a dû travailler en amont pour bien répartir la force de travail de janvier à décembre. « On a réussi à stabiliser le calendrier de production qui va nous permettre d’embaucher à l’année, explique Carl Beauparlant. Il y a des écarts dans les besoins de main-d’œuvre pour les productions de Ski-Doo et Can-am Spyder. On les a réduits.

« Avant de commencer les permanences, il faut un modèle, affirme-t-il. On a fait un travail avec les opérations. Il a fallu investir. Ça passe notamment par un modèle flexible dans la production. Les semaines de quatre et cinq jours permettent de nous ajuster. »

La production des Spyder se déroule normalement de la mi-janvier à fin de mai. Ensuite, celle des Ski-Doo, jusqu’à la fin de décembre. « On a toujours eu moins d’employés pour la Spyder, précise Carl Beauparlant. Désormais, on aura par exemple plus d’employés qui travaillent quatre jours par semaine pour la Spyder et d’employés à cinq jours pour le Ski-Doo. »

BRP dit avoir modifié ses façons de travailler et d’embaucher également à cause de la production « qui va très bien ». « Il faut prendre des décisions pour stabiliser la main-d’œuvre et ne pas brûler les anciens qui ont fait plus d’heures supplémentaires, note Carl Beauparlant. Une telle façon de faire ne peut durer. »

L’usine de Valcourt compte environ 1100 employés.