(Montréal) Aéroports de Montréal (ADM) a affiché mardi un bénéfice d’exploitation en hausse pour son exercice 2021, même si le trafic de passagers à l’Aéroport international Montréal-Trudeau a diminué de 4,3 % par rapport à 2020.

Le nombre de passagers à l’aéroport Trudeau s’est établi à 5,2 millions l’an dernier, ce qui représentait aussi une baisse de 74,4 % par rapport à 2019, a précisé ADM.

Cependant, une reprise graduelle au cours de la deuxième moitié de l’année a fait en sorte que le niveau de passagers pour le quatrième trimestre était équivalent à 50 % du niveau de 2019 pour ces trois mois.

Malgré tout, le bénéfice avant impôts, charges financières, amortissement, dépréciation et quote-part des résultats d’une coentreprise (BAIIA) a augmenté de 56,0 %, passant de 40,8 millions en 2020 à 63,6 millions en 2021.

Les produits ont diminué de 1,6 % par rapport à l’exercice précédent pour s’établir à 277,7 millions, mais les charges d’exploitation ont diminué encore davantage, cédant 4,9 % pour se chiffrer à 150,9 millions.

Cette diminution des dépenses s’explique notamment par la réduction des activités aéroportuaires et la fermeture temporaire de certaines zones de l’aérogare, qui ont été rouvertes graduellement en fonction du trafic. De plus, aucune dépense liée à la pandémie n’a été encourue l’an dernier, comparativement à 39,9 millions en 2020.

Par ailleurs, les investissements en immobilisations d’ADM ont été réduits à 51,8 millions en 2021, comparativement à 247,7 millions en 2020. Le programme aéroportuaire, limité aux projets essentiels, a atteint 32,8 millions, alors que le montant investi dans la station du Réseau express métropolitain (REM) a été de 19,0 millions. Ces investissements ont été financés par les activités d’exploitation ainsi que par les fonds disponibles en début d’année, a précisé ADM.

« Les derniers mois de 2021 nous ont permis de renouer avec un plus grand nombre de passagers et de reprendre un certain niveau d’activités à (l’aéroport international Montréal-Trudeau) », a affirmé dans un communiqué le président-directeur général d’ADM Aéroports de Montréal, Philippe Rainville.

« Évidemment, les mesures mises en place à la mi-décembre par le gouvernement du Canada pour contrôler la nouvelle vague associée au variant Omicron de la COVID-19 ont mené à un fléchissement des intentions de voyage en toute fin d’année. Heureusement, la situation évolue rapidement. »

M. Rainville s’est réjoui des assouplissements sanitaires annoncés ces dernières semaines, en particulier la fin des tests de dépistage pour les voyageurs doublement vaccinés qui veulent entrer au pays à partir du 1er avril. « Après deux ans, les passagers, nos employés et ceux de la communauté aéroportuaire attendaient ce moment avec impatience. »