(Montréal) Les négociations vont reprendre dans les prochains jours à l’usine de Stelia située à Saint-Laurent, où les syndiqués viennent de se doter d’un mandat de grève presque unanime.

Stelia a acheté les activités de l’A220 qui appartenaient à Bombardier, en 2020

La direction de Stelia a fait savoir lundi que le processus de négociation « suit son cours normal », malgré le vote de grève de dimanche dans une proportion de 99,5 %. Elle a dit espérer parvenir à un accord « équilibré » entre les attentes des employés et « les enjeux de rentabilité et de compétitivité du programme A220 ».

Ils sont entre 200 et 250 travailleurs, membres de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, à être touchés par cette négociation qui suit le transfert de l’accréditation syndicale.

Les travailleurs ont d’ailleurs rejeté les dernières offres de la direction, dimanche, en se dotant du même souffle de leur mandat de grève à être exercé au moment opportun. Il ne s’agissait pas d’offres finales de l’employeur, puisque la direction elle-même a indiqué que les négociations suivaient leur cours normal.

Le litige porte sur les salaires, le régime de retraite et les assurances collectives, a précisé l’AIMTA.

Le syndicat affirme que l’employeur, pour réduire ses coûts de main-d’œuvre, veut éliminer certaines primes et adopter un régime de retraite moins intéressant.

L’AIMTA soutient qu’un éventuel conflit de travail « viendrait paralyser l’ensemble de la production du A220 chez Airbus, ce qui aurait un impact direct sur le calendrier de livraison ».