Présente au petit écran depuis de nombreuses années, l’animatrice Julie Snyder veut maintenant s’inviter à la table des Québécois. En collaboration avec deux de ses complices, elle lancera cette semaine une gamme de produits d’épicerie 100 % végétariens.

Après Ricardo, Marilou (Trois fois par jour), Stefano et bien d’autres, voilà que celle que l’on surnomme la démone s’ajoute à la liste des personnalités publiques que l’on retrouve, à travers leurs produits, dans les allées des supermarchés.

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Les produits de Julie Snyder

À partir de jeudi, ses tartinades de tofu, sauces pour pâtes, beurres d’amande et d’arachide, huiles et vinaigrettes – sous le nom de « Julie Snyder » – feront leur entrée en exclusivité chez Metro.

Pour lancer cette gamme, composée de 14 produits, Julie Snyder s’est associée avec deux de ses collègues et amies : Amélie Léger, présidente des Aliments Sibon Foods – fille de Jean-Pierre Léger, ancien propriétaire et président des rôtisseries St-Hubert –, et Marie-Pier Gaudreault, vice-présidente des Productions J. Pour ce faire, le trio a fondé, en 2021, l’entreprise Cuisine pour paresseuses, nom inspiré de capsules web réalisées par l’animatrice pendant la pandémie afin de donner des trucs aux gens débordés.

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Marie-Pier Gaudreault, Julie Snyder et Amélie Léger

Bien qu’elle ne soit pas la première personnalité à vouloir faire une incursion dans le réfrigérateur et le garde-manger des Québécois, celle qui dit aimer cuisiner, mais qui exécute ses recettes toujours « à peu près », n’a pas l’impression que le marché des vedettes en épicerie est saturé. « Je suis la seule de toutes ces personnalités-là qui est végétarienne depuis 1991, affirme-t-elle, assise à la table de cuisine de son condo, où elle a accueilli La Presse pour l’entrevue. J’étais végétarienne avant que ce soit à la mode. À l’époque, il n’y avait pas de tofu dans les grandes surfaces. J’arrive avec des produits qui me représentent dans la vraie vie. Je ne lance pas une ligne de Whippet », souligne-t-elle en faisant référence au biscuit à la guimauve et au chocolat.

J’aime Marilou, j’aime Ricardo, j’aime Stefano. Pour moi, ce ne sont pas des concurrents. Ce sont des produits qui, pour moi, représentent le Québec. On est complémentaires.

Julie Snyder

Amélie Léger, assise à ses côtés, ajoute qu’elles n’ont pas essayé de copier qui que ce soit.

« C’est comme mes émissions de télé, poursuit Julie Snyder. Je n’essaie jamais de copier personne. J’essaie de faire mon dessin et de faire en sorte que ça soit le plus beau possible. »

Une idée des Îles

Le projet de lancer une gamme de produits est en quelque sorte né aux Îles-de-la-Madeleine, là où Julie Snyder prend ses vacances. Et c’est aussi dans ces moments qu’elle prend le temps de cuisiner. Elle y a fait la connaissance d’Amélie Léger, par l’entremise de son père, Jean-Pierre, il y a quelques années. Au fil des discussions, Mme Léger, qui dirige l’entreprise Aliments Sibon Foods (Délices d’autrefois), a proposé à Julie Snyder de lancer une gamme qui lui ressemble.

« Avec Amélie, c’était des vraies discussions : “Qu’est-ce que tu manges le matin ? Le midi ?” »

L’idée de lancer une gamme de produits trotte dans la tête de Julie Snyder depuis longtemps. « J’avais été approchée par le Commensal en 1997. Pour toutes sortes de raisons, ça n’a pas fonctionné. J’ai toujours rêvé [de commercialiser une gamme d’aliments]. Depuis que je suis végétarienne, je me fais toujours demander : “Comment tu t’arranges ? Comment tu manges ?” ».

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Vinaigrette de Julie Snyder

La principale intéressée aime-t-elle cuisiner ? « La réponse, c’est oui et non. J’aime ça, mais je n’ai pas toujours le temps. Ce n’est pas vrai qu’avec la vie que je mène, mère de deux ados, que j’ai le temps tous les jours de faire la cuisine. J’ai développé des trucs pour être efficace en cuisine et que ça ait l’air très raffiné. »

C’est d’ailleurs son mode de vie qui l’a inspirée dans le choix de ses produits. Ceux-ci ont été testés et goûtés à maintes reprises au cours des derniers mois par les deux enfants et les amis de l’animatrice.

Ça s’adresse aux gens qui ne sont pas nécessairement végétariens, mais qui aiment manger végétarien. Le prix est accessible, les produits sont accessibles et ce qui était bien important pour nous, faits au Québec.

Julie Snyder

Ceux-ci sont confectionnés par différents producteurs. Le tofu vient par exemple d’Unisoya à Saint-Isidore-de-Laprairie, les tartinades, des Fermes Marcello à Gatineau et les beurres, de Nature Nux à Terrebonne.

Si les produits ne sont pas en vente pour les clients avant jeudi, la demande de Metro est déjà grande, assure Amélie Léger, qui a une grande expérience dans l’industrie agroalimentaire. « On n’a jamais vu ça, dit-elle. Les précommandes, c’est complètement fou. Les quantités qu’on avait prévues pour un an pour les vinaigrettes et l’huile d’olive sont déjà vendues. C’est déjà en précommande. »

Pour l’année à venir, de nouveaux produits pourraient s’ajouter à la gamme. Des discussions avec des fournisseurs ont déjà été amorcées.