(Tokyo) Le fabricant japonais de camions Hino, filiale du géant Toyota, a avoué vendredi avoir falsifié par le passé des données de tests d’émissions polluantes ou de performances en matière d’économie de carburant pour trois de ses moteurs.

Hino a décidé de suspendre la vente au Japon de plusieurs de ses modèles équipés de l’un de ces moteurs et a informé les ministères concernés, selon un communiqué.

Le groupe écoule 22 000 véhicules équipés de ces moteurs par an au Japon, soit environ 35 % de ses ventes dans le pays, a détaillé son président Satoshi Ogiso lors d’une conférence de presse.

Un « problème » de performances d’économie de carburant a par ailleurs été identifié sur un quatrième moteur, mais sans que les tests sur celui-ci aient été falsifiés, a ajouté le groupe.

Au total, 115 500 véhicules commercialisés au Japon depuis 2016 sont dotés de l’un de ces quatre moteurs, selon le groupe.

Mais Hino n’était pas en mesure de dire combien d’entre eux pourraient faire l’objet de rappels, soulignant que la sécurité des véhicules concernés n’était pas en cause.

Ce scandale pourrait s’étendre à ses ventes à l’étranger, et notamment aux États-Unis, où une enquête du Département de la Justice est en cours, a précisé le constructeur.

Cette affaire ressemble à une lointaine réplique du « Dieselgate », scandale de moteurs truqués parti en 2015 de chez l’allemand Volkswagen et qui s’est par la suite propagé à de nombreux autres constructeurs, dont le japonais Mitsubishi Motors.

Le titre Hino a plongé en conséquence vendredi à la Bourse de Tokyo, dégringolant de 14,76 % à 895 yens à la clôture.  

Toyota, qui possède un peu plus de 50 % de son capital, a lâché 3,56 % à 1974 yens, sur un marché en déroute face à la poursuite de la guerre en Ukraine.