(Montréal) Les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives débuteront bientôt pour 4200 syndiqués de Bell au Québec et en Ontario.

Ces 4200 employés de bureau, membres de 10 sections locales du syndicat Unifor au Québec et en Ontario, ont déposé leurs demandes mardi. Ils travaillent à l’information, à la facturation, au travail de bureau en général.

Les négociations formelles devraient donc commencer dans les prochains jours, a indiqué en entrevue jeudi Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor, affilié à la FTQ.

Le phénomène de la délocalisation des emplois et du recours à la sous-traitance est au cœur des revendications syndicales.

« En 2007, on était 12 000 et là, on est 4200. Alors, c’est sûr qu’il y a eu de la délocalisation d’emplois vers d’autres pays », a relaté M. Gagné.

La question des salaires est aussi importante, dans un contexte d’inflation marquée et de profits importants des entreprises de télécommunications comme Bell, a souligné M. Gagné.

« On voit les prix augmenter ; que ce soit dans l’épicerie, dans l’essence, dans le logement. C’est vraiment incroyable ce qui se passe. Donc, c’est sûr que nos membres veulent maintenir leur qualité de vie, en termes d’avoir des revenus pour être capables de continuer à vivre normalement, mais aussi d’avoir une sécurité d’emploi, pour ne pas être menacés de perdre leur emploi par des coupures », a résumé le directeur québécois d’Unifor.

Le syndicat veut aussi mieux encadrer le télétravail et bonifier les clauses sur la santé mentale et le stress au travail.

Les conventions collectives sont échues depuis le 30 novembre dernier. La négociation des sections locales est donc regroupée.

Unifor n’envisage pas encore de se doter d’un mandat de moyens de pression pouvant aller à la grève. « On n’en est pas là du tout. On n’est pas là pour l’instant. Mais si on doit prendre les moyens comme on dit, quand ce sera le moment approprié, on va certainement évaluer cette option-là, si on n’obtient pas les objectifs souhaités », a confié M. Gagné.

Invitée à commenter, la direction de Bell n’avait pas encore fait connaître ses commentaires, au moment d’écrire ces lignes.