(Montréal) Le directeur québécois du syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, invite ses différentes sections locales à faire des dons aux grévistes d’ArcelorMittal à Longueuil et Contrecœur, après deux semaines de conflit de travail.

M. Lemieux, qui est aussi vice-président de la FTQ, a lancé cet « appel à la solidarité » aux autres sections locales des Métallos, lorsqu’il est venu rencontrer les travailleurs d’ArcelorMittal à Contrecœur et Longueuil, aux abords des piquets de grève, vendredi dernier.

« On est 60 000 au Québec » (membres du syndicat des Métallos). « Vous êtes toujours les premiers à aller sur les lignes de piquetage quand il y a un conflit » dans une autre entreprise ou usine, a-t-il lancé aux piqueteurs d’ArcelorMittal réunis.

« Là, il faut que l’ascenseur revienne », a ajouté M. Lemieux, en invitant les autres sections locales des Métallos à faire des dons récurrents. « Le nerf de la guerre, c’est l’argent. »

Les 800 travailleurs, membres de trois sections locales du syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, ont rejeté les dernières offres patronales la semaine dernière, dans des proportions de 98 % et 99 %. Les trois négocient de façon regroupée.

Dans son allocution devant les grévistes, M. Lemieux a relaté que « la gang de l’acier » était au-devant des autres, dans les années 1980. « On était la locomotive. On avait les meilleures conventions collectives, les meilleurs salaires, les meilleurs fonds de pension, les meilleures assurances collectives. Avec le temps, ça s’est effrité », a-t-il rapporté.

Lorsque les mandats de grève avaient été annoncés, il y a deux semaines, la direction s’était dite confiante de parvenir à conclure une entente sur le renouvellement des conventions collectives.

Elle avait dit souhaiter que cette convention « établira un équilibre entre la compétitivité de nos affaires et les conditions de travail avantageuses de nos employés ».