(New York) Des employés de plus de 50 cafés Starbucks cherchent à rejoindre l’organisation à l’origine de l’âpre bataille qui a mené à la création du premier syndicat au sein d’un établissement géré par la chaîne aux États-Unis, a annoncé lundi Starbucks Workers United (SWU).

La victoire du syndicat en décembre dans deux cafés de Buffalo, ville à la frontière avec le Canada, a suscité l’enthousiasme.  

Avant même l’annonce des résultats, les employés de trois autres établissements de la zone de Buffalo ainsi que d’un café en Arizona avaient demandé à pouvoir organiser des votes en vue de rejoindre le SWU. Les élections, par correspondance, y sont en cours.

D’autres magasins ont ensuite rejoint le mouvement : 32 ont déjà déposé un dossier auprès de l’agence américaine responsable du droit du travail (NLRB) et 16 autres prévoient de le faire, a détaillé SWU lundi, en soulignant qu’ils sont répartis dans 19 États.  

« Notre mouvement ne fait que grandir », a commenté le syndicat sur son compte Twitter.

L’organisation fait cet état des lieux au premier jour de négociations entre la direction et les employés des deux magasins syndiqués à Buffalo.

Conformément à la loi américaine, le groupe a l’obligation de « négocier de bonne foi », mais pas forcément d’aboutir à une convention salariale.  

L’entreprise, qui avait mobilisé de grands moyens pour tenter de dissuader la création d’un premier syndicat, assure qu’elle veut « écouter et apprendre » de ses employés.

« Le succès de Starbucks – passé, présent et futur – repose sur la façon dont nous nous travaillons avec nos partenaires », a déclaré une porte-parole à l’AFP.  

Le groupe dit vouloir respecter le droit de ses salariés à se syndiquer et suivre les règles du NLRB, mais aussi mettre en avant les relations directes avec ses employés.

« Nous sommes impatients de négocier pour obtenir un contrat dont nous pouvons tous être fiers », a affirmé de son côté Michelle Eisen, gérante au café d’Elmwood à Buffalo et une des meneuses de la syndicalisation, dans le communiqué.

« Nous appelons aussi Starbucks à mettre fin à sa guerre contre les syndicats. On ne peut pas s’asseoir à la table des négociations et négocier de bonne foi tout en essayant activement et agressivement de décourager » les autres employés cherchant à se syndiquer à travers le pays, a-t-elle ajouté.