Les négociations vont reprendre jeudi soir, en présence du conciliateur, chez ArcelorMittal sur la Côte-Nord.

La direction d’ArcelorMittal a confirmé l’information, en précisant que la rencontre doit commencer à 19 h 30 jeudi et se poursuivre vendredi. C’est le conciliateur du ministère du Travail et de l’Emploi qui a convoqué les parties.

Le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui représente les 2500 travailleurs en grève, a aussi confirmé l’information, mais n’a pas souhaité donner d’entrevue.

Les 2500 syndiqués de Port-Cartier, Fermont et Fire Lake sont répartis dans cinq sections locales du syndicat, dans deux mines, une usine de bouletage, le chemin de fer, les bureaux et la sécurité.

Les points en litige portent sur les salaires, le régime de retraite, les assurances, les primes et l’horaire « fly in fly out 14/14 », soit 14 jours de travail suivis de 14 jours de congés, que l’employeur veut adopter pour certains employés.

Le syndicat avait d’abord conclu une entente de principe avec l’employeur, à la mi-avril, mais les membres l’avaient rejetée. L’employeur avait ensuite bonifié ses offres, mais les travailleurs les avaient rejetées, en déclenchant cette fois la grève le 10 mai.

La direction d’ArcelorMittal a précisé que le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada et président du comité de gestion d’ArcelorMittal Infrastructure Canada, Mapi Mobwano, sera présent durant la rencontre.

De son côté, le syndicat des Métallos a indiqué que son directeur pour le Québec, Dominic Lemieux, y assisterait également.

La direction d’ArceloMittal affirme que « l’objectif de toutes les parties sera d’en venir à une entente de principe » grâce à cette reprise des pourparlers,

Elle a rappelé que « la situation actuelle a des impacts majeurs sur tous les employés, quel que soit leur statut, et sur l’économie de la Côte-Nord et du Québec dans son ensemble ».

Lundi dernier, le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, s’était inquiété des répercussions économiques du conflit de travail. « ArcelorMittal : 3 semaines de conflit avec de lourdes conséquences économiques. J’invite la direction d’ArcelorMittal et des Métallos à exercer leur leadership et se mettre à table pour trouver une solution gagnant-gagnant rapidement. Le conciliateur est disponible 24/7 », avait-il écrit dans les médias sociaux.