(New York) L’équipementier sportif américain Under Armour a annoncé lundi avoir déboursé 9 millions de dollars pour régler un différend avec le gendarme de la Bourse américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), qui accuse le groupe de fraude comptable.

En payant cette somme, Under Armour, qui commandite notamment le quart-arrière Tom Brady, le boxeur Anthony Joshua, ou encore le basketteur Stephen Curry, met fin aux procédures sans pour autant reconnaître sa culpabilité.

« Les équipes de la SEC ont confirmé qu’elles n’avaient pas l’intention de recommander que des mesures coercitives soient prises contre le président exécutif du conseil d’administration, le directeur financier, ou tout autre membre de la direction en relation avec cette enquête », a précisé le groupe dans un communiqué.

La SEC estime qu’Under Armour a cherché à induire en erreur les investisseurs en ayant recours, entre le troisième trimestre 2015 et le quatrième trimestre 2016, à des pratiques frauduleuses lui permettant de faire gonfler son chiffre d’affaires afin qu’il soit conforme aux prévisions des analystes.  

La compagnie aurait notamment inclus dans ses comptes trimestriels des commandes livrables pour des échéances ultérieures tout en attribuant la croissance de ses revenus à d’autres facteurs.

« Quand des entreprises cotées en Bourse décrivent comment elles atteignent leurs résultats financiers, elles ne doivent pas dénaturer des informations cruciales pour les investisseurs », a affirmé Kurt Gottschall, directeur du bureau régional de Denver de la SEC dans un communiqué.

Selon M. Gottschall, « Under Armour a créé un tableau trompeur des moteurs de ses résultats financiers et a caché des facteurs d’incertitudes connus au sujet de ses affaires ».

À Wall Street, le titre d’Under Armour montait de 1,2 % lors des échanges électroniques suivant la clôture.