En l’espace d’un an, 1000 nouveaux produits québécois ont fait leur entrée chez Maxi, le double de l’objectif que la chaîne avait fixé le printemps dernier lorsqu’elle a décidé de rendre ses rayons plus accessibles aux petits producteurs.

De son côté, Aliments du Québec, organisme chargé d’authentifier les articles vendus en épicerie qui viennent d’ici, a vu le nombre de produits marqués du sceau Aliments du Québec ou Aliments préparés au Québec passer de 22 000 à près de 25 000 en un an (+ 14 %). Il s’agit de la plus forte hausse observée au cours des 10 dernières années, confirme Isabelle Roy, directrice générale adjointe.

Ainsi, cette offre de produits et l’engouement pour l’achat local semblent avoir incité Maxi à miser encore plus sur la fibre québécoise des consommateurs en changeant son modèle d’affaires pour permettre à de plus petits producteurs d’avoir accès à l’enseigne sans être obligés de fournir l’ensemble des magasins de la chaîne comme c’était le cas avant. Un an après avoir fait ces changements, Johanne Héroux, directrice principale, affaires corporatives et communications de Loblaw (Provigo, Maxi), admet qu’elle était loin de se douter qu’autant de nouveaux produits d’ici s’ajouteraient sur la liste de l’enseigne.

« C’est vraiment au-delà de nos attentes, on ne pensait pas que ça connaîtrait autant de succès et que les producteurs seraient emballés pour ça », reconnaît-elle. À noter que les 1000 produits ne sont pas offerts dans l’ensemble des 115 magasins Maxi. Certains producteurs fournissent un ou deux supermarchés, d’autres une trentaine, alors qu’il y en a qui garantissent un approvisionnement dans toute la chaîne. C’est le cas de Bœuf Québec, qui a commencé à y vendre au cours de la dernière année son bœuf haché, par exemple, et, plus récemment, toute une gamme de tartares.

En plus de Maxi, Loblaw veut aussi miser sur les produits issus de la Belle Province du côté de Provigo. À partir de ce jeudi, dans chacun des 84 magasins de la chaîne, des présentoirs (entre 10 et 17, selon la taille du commerce) mettront en vedette des produits d’ici qui ne sont pas encore listés par l’enseigne. Si les clients ont de l’appétit pour ceux-ci, ils pourraient ensuite se retrouver de manière définitive sur les rayons du détaillant.

Les autres enseignes

Par ailleurs, Metro et IGA mettent également l’accent sur les articles provenant d’ici. Depuis plus d’une semaine, par exemple, Metro a lancé une campagne de publicité télé et en circulaire pour mettre de l’avant des producteurs et des marques comme Famille Fontaine, Serres Toundra ou encore AquaVerti. « C’est une réaffirmation de nos racines. C’est plus délibéré et plus visible que par le passé, a expliqué Marie-Claude Bacon, vice-présidente affaires publiques et communications de Metro, au cours d’une entrevue accordée à La Presse la semaine dernière. Depuis une bonne année, on a fait beaucoup d’efforts pour travailler davantage avec des entreprises du Québec », a-t-elle dit, ajoutant dans la foulée que 500 nouveaux produits d’ici sont arrivés en magasin au cours de la dernière année.

Chez IGA, on procède actuellement à l’installation de nouveaux meubles portant l’enseigne Espace Québec, qui permettront de regrouper les produits d’une même catégorie, comme les fruits et légumes.

Du côté d’Aliments du Québec, Isabelle Roy sent cet engouement de la part des différentes chaînes. « Ils nous mettent de plus en plus de l’avant, on sent qu’il y a beaucoup d’intérêt. »