(New York) L’agence américaine de l’aviation (FAA) a indiqué jeudi avoir prévenu les autres régulateurs aériens qu’elle était toujours en train de travailler avec Boeing à la résolution d’un problème électrique qui affecte au total « environ 106 avions » 737 MAX, dont 71 aux États-Unis.

Le constructeur aéronautique avait demandé début avril à 16 compagnies exploitant son avion-vedette de ne plus faire voler certains appareils, sans donner de précisions sur le nombre, le temps de permettre la vérification d’un problème au niveau du système d’alimentation électrique.  

La FAA a précisé jeudi dans une notice envoyée aux autres agences de l’aviation qu’elle continuait à travailler avec Boeing « pour identifier pleinement l’ampleur d’un problème d’alimentation électrique et de ralliement à la terre qui affecte certains 737 MAX et y trouver une solution ».  

Le constructeur avait initialement indiqué que le problème pouvait affecter « le fonctionnement d’une unité de contrôle d’alimentation de secours », a précisé la FAA dans un message transmis à l’AFP.  

« Une analyse et des tests ont par la suite montré que le problème pouvait impliquer des systèmes supplémentaires », a ajouté l’agence : un panneau de disjoncteur et le tableau de bord principal.

Aucun incident lié à ce défaut potentiel n’a toutefois été signalé.

Le directeur général de l’avionneur, Dave Calhoun, avait indiqué mardi qu’il ne pouvait pas donner de date spécifique sur le retour en service de ces appareils, mais qu’une fois que la FAA aura validé le remède proposé, ce dernier pourra être mis en œuvre « en quelques jours ».

Un responsable d’American Airlines, qui a dû mettre de côté 18 avions 737 MAX, a souligné jeudi attendre les consignes à mettre en œuvre.

« Nous espérons que ce sera une histoire de quelques semaines, et pas plus », a souligné Robert Isom.  

Le directeur général de Southwest, Gary Kelly, a de son côté estimé que le problème était « décevant ».  

« C’est un problème de production, assez mineur, assez facile à régler, mais on ne peut pas se permettre de risquer la moindre conséquence et tout le monde agit par précaution », a-t-il souligné dans une interview sur CNBC. Mais « nous avons besoin du MAX car l’activité commence à reprendre », s’est-il agacé.

Le 737 MAX, qui avait été interdit de vol en mars 2019 après deux accidents mortels, a été autorisé à voler à nouveau en novembre aux États-Unis, puis dans la plupart des régions du monde, après des modifications sur un logiciel de commandes de vol, le repositionnement de certains câbles et une nouvelle formation des pilotes.